A l’occasion du centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis lors de la Première Guerre mondiale, la Patrouille de France (PAF) a réalisé une tournée exceptionnelle outre-Atlantique du 17 mars au 6 mai. Profitant de sa présence au Salon du Bourget, la rédaction a rencontré un de ses membres, le capitaine Benjamin - indicatif Athos 09 - pour revenir sur cette expérience américaine.
Vous êtes rentrés il y a peu de votre tournée aux États-Unis. Comment la décririez-vous ?
D’abord, c’est beaucoup de préparation, environ deux mois. Ensuite, c’est une sacrée aventure ! Nous avons reçu un accueil extraordinaire. Les Américains se sont montrés très chaleureux. Dans les rues, les gens venaient nous serrer la main en disant « Thank you for your service » (« Merci pour votre engagement », ndlr). Aujourd’hui, nous sommes heureux de revivre ces moments à travers les images prises pendant la tournée et exposées sur le Salon du Bourget.
D'un point de vue logistique, combien étiez-vous pour assurer cette tournée ?
Nous étions une grosse équipe de 72 personnes parmi lesquels 9 pilotes, 37 mécaniciens de toutes spécialités, personnel de soutien, un médecin mais aussi les équipages de l'avion de transport A400M Atlas et du Falcon 50 Marine qui transportaient respectivement les pièces d'avions telles que les moteurs ou les roues et nos valises. Au total, plus de 20 tonnes de matériel pour nos dix Alpha Jet.
Combien de fois vous êtes-vous produits lors de votre tournée ?
Nous avons réalisé 12 démonstrations en vol lors de commémorations et meetings aériens, deux rencontres avec des patrouilles américaines et 9 survols de monuments et lieux symboliques de la relation franco-américaine, comme la statue de la Liberté à New York. A cela s’ajoutent 30 vols de transit de la côte Est à la côte Ouest.
Quelle étape vous a le plus marqué ?
Lorsque nous avons survolé notre point le plus à l'Ouest, San Francisco, avec l’océan Pacifique et le Golden Bridge. C'était génial ! Tous les paysages que nous avons survolés sont magnifiques comme le Grand Canyon par exemple. La commémoration des 100 ans de l'entrée en guerre des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, à Kansas City, dans le Missouri, était aussi un moment fort.
Comment s'est passée votre rencontre avec les Blue Angels et les Thunderbirds (patrouilles américaines de démonstration de l’US Navy et de l’US Air Force) ?
On a adoré travailler avec eux. C’était un dialogue entre professionnels qui partagent une même façon de penser, les mêmes points d'intérêt. Les Blue Angels en particulier sont des hommes qui nous ont fait rêver quand nous étions petits. Nous avons eu une très bonne coopération avec eux.
De retour en France aujourd’hui, pouvez-vous nous dire quelques mots sur les démonstrations réalisées pendant le Salon du Bourget ?
Nous avons fait un passage lors de l'ouverture du salon, lundi 19 juin, ainsi qu'une démonstration vendredi et ce week-end. En raison de la présence de l'aéroport Charles-de-Gaulle à proximité, l'espace aérien est réduit au dessus du Bourget. Notre démonstration est donc restreinte, elle dure 8 minutes au lieu des 25 habituelles. Mais ce salon, c'est aussi l'occasion d'échanger sur notre métier avec des jeunes passionnés ou des étudiants de la filière aéronautique.
Sources : Ministère des Armées