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Discours de Geneviève Darrieussecq_75ème anniversaire de la Libération de Salon-de-Provence

Mise à jour  : 28/08/2019

Monsieur la sous-préfète,

Monsieur le Maire de Salon-de-Provence,

Monsieur le député,

Mesdames, messieurs les élus,

Monsieur le commandant de l’Ecole de l’air et de la base aérienne 701, général,

Madame STOY, capitaine, qui représentez nos alliés et nos amis américains,

Mesdames, messieurs les présidents et membres d’association du monde combattant,

Mesdames, messieurs,

 

22 août 1944 !  Les Salonais sont libres ! L’action conjuguée des soldats américains de la 3ème division d’infanterie et des braves de la Résistance locale a sonné le glas de l’occupation.

C’était il y a 75 ans, jour pour jour. C’était ce moment intense en émotion que l’on nomme Libération.

L’effusion de joie qui s’en suivit fut à la hauteur de l’oppression. Les cris d’exaltations et les salves d’applaudissement couvraient pour toujours le joug nazi.

Dans les rues, dans les avenues, sur les balcons, sur les places, la reconnaissance pour les libérateurs est totale. Les trois couleurs nationales reparaissent avec fierté, la Marseillaise est de nouveau entonnée avec passion. La liesse populaire se mêle aux sirènes des Jeep.

Dans tous nos territoires, dans de nombreuses communes, du plus petit village jusqu’à la capitale, du Nord au Sud, on célèbre le jour où l’occupant est chassé. Que ce soit par le combat ou par la fuite, que ce soit par l’action des armées françaises ou alliées, par celle des résistants ou par l’action combinée de toutes ces forces, partout en France on se souvient du jour où l’ennemi a quitté la ville.

Partout le même dénominateur commun. En un mot : liberté. En deux mots : République retrouvée.

La Libération est un moment qui reste précieux dans notre mémoire collective. Le peuple français y est particulièrement attaché. Tout simplement parce qu’il signifie la fin des années sombres, la fin de l’occupation et de la négation de nos valeurs. Il signifie la victoire sur le nazisme, l’espérance dans la fin des privations et l’aspiration à un monde meilleur.

Les témoignages de l’époque nous montrent que pour beaucoup de Français, la Libération a laissé un ineffaçable souvenir. Il y eut un avant et un après. Nous nous souvenons de l’allégresse collective, de ces instants de communion et finalement d’un moment d’unité nationale.

Les Salonais s’en souviennent également.

Je constate, avec plaisir, que le jour de sa libération reste vivace dans la mémoire de Salon-de-Provence. C’est en tant que membre du Gouvernement chargée de la mémoire combattante que je viens saluer les Salonaises et les Salonais. 

Monsieur le Député, vous m’avez vanté la ferveur et la vigueur de cette journée. Je vous en remercie. Je dois dire que je suis touchée par la mobilisation de toute une population pour son histoire.

Monsieur le Maire, mesdames, messieurs, je félicite votre commune et ses habitants pour leur entrain à se souvenir et à ne pas oublier.

Ici, on célèbre la Libération. Et, le mot célébration prend tout son sens.

Ici, on travaille pour la mémoire dans une ambiance particulièrement joyeuse, douce et enthousiasmante que je découvre aujourd’hui. Les moments d’hommages côtoient les animations réjouissantes. La reconnaissance pour les sacrifices consentis côtoie les sourires de la vie.

Les soldats américains de la 3ème division d’infanterie ont marqué la ville de leur empreinte. La célébration de ce jour est une éclatante démonstration de la reconnaissance de la France toute entière. Nous n’oublierons jamais le sang versé pour la victoire et pour notre liberté.

Chère capitaine STOY, notre Nation est reconnaissante aux soldats américains. Nous pensons à nos alliés britanniques et canadiens. Sur le littoral normand ou sur les rives de la Méditerranée, ils ont combattu pour un idéal et pour des valeurs communes. Même quand les vétérans ne seront plus, même quand la mémoire sera devenue histoire, les soldats de la liberté conserveront une place dans nos cœurs, dans notre imaginaire et dans notre identité collective.

Ensemble, aujourd’hui encore, nous exprimons gratitude et amitié à tous nos alliés.

Si en 1944 et en 1945, la France est redevenue la France, fidèle à son histoire et à ses valeurs, elle le doit aux soldats venus de tous les continents et à ses propres armées. Elle le doit aussi à la Résistance intérieure. Et on le sait particulièrement à Salon-de-Provence où le mémorial Jean MOULIN le rappelle constamment. On s’en souvient avec émotion au monument de Val de Cuech. Il y a quelques minutes, nous avons salué la mémoire de Gaston CABRIER, de Marcel ROUSTAN et de Jules MORGAN. A travers eux, c’est tous les résistants salonais que nous saluons. C’est aussi à toutes les victimes de la répression et de la barbarie que nous pensons.

Mesdames et messieurs, le travail de mémoire est essentiel.

Car se souvenir permet de construire le présent. Car connaître les événements passés permet de bâtir sa propre citoyenneté. Car même dans les heures les plus sombres il y eut des lumières d’espérance. Nous sommes fiers d’être Français, nous sommes fiers d’être Européens.

Ce travail de mémoire, Salon-de-Provence l’accomplit d’une remarquable manière. Je me réjouis de voir tant de jeunes visages. Ce sont les visages de l’avenir et de la transmission. Ce sont les visages des héritiers de la mémoire. Nous comptons sur eux pour continuer à construire une société de la solidarité, de la tolérance et du dialogue.

Ainsi, le souvenir de nos libérateurs et les valeurs de la République nous accompagneront toujours.

Merci à tous.