Une mobilisation inédite des moyens et des compétences du ministère de
la Défense pour mieux lutter contre les attaques cybernétiques et protéger
les systèmes étatiques
Comme il s’y était engagé lors du Forum international de la cybersécurité qui s’est tenu à Lille le 21 janvier dernier, Jean-Yves Le Drian présente aujourd’hui le Pacte Défense Cyber à l’occasion d’une visite à l’école des transmissions et d’un site du groupe Orange, à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). Elevée au rang de priorité dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 et dans la Loi de programmation militaire 2014-2019, la cyberdéfense constitue un enjeu stratégique majeur pour la sécurité de notre pays.
Le Pacte Défense Cyber implique à la fois des mesures visant à accroître la mobilisation de l’ensemble du ministère de la Défense en matière de cybersécurité, ainsi que des actions destinées à soutenir les initiatives innovantes - émanant aussi bien du secteur public que privé : collectivités locales, grands groupes, PME/PMI, opérateurs de formation - et élaborées sur le modèle du Pacte Défense PME.
Il se traduit plus spécifiquement par 50 mesures concrètes définies autour de 6 grands axes :
- Définir le niveau de sécurité des systèmes d’information et les moyens de défense et d’intervention du ministère de la Défense et de ses grands partenaires de confiance ;
- Préparer l’avenir en intensifiant l’effort de recherche tant technique et académique qu’opérationnel, tout en soutenant la base industrielle ;
- Renforcer les ressources humaines dédiées à la cyberdéfense et construire les parcours professionnels associés ;
- Cultiver un réseau de partenaires étrangers, tant en Europe qu’au sein de l’Alliance Atlantique et dans les zones d’intérêt stratégique ;
- Favoriser l’émergence d’une communauté nationale Défense de cyberdéfense en s’appuyant sur un cercle de partenaires et les réseaux de la réserve.
Un pôle spécialisé chargé de répondre aux besoins du ministère et d’autres institutions en formation sera en développé en Bretagne, où se situent déjà le centre de la Direction générale de l’armement (DGA) Maîtrise de l’information, l’école des transmissions de Rennes, les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, l’École navale de Brest et l’École nationale supérieure de techniques avancées-Bretagne. « Ce pôle d’excellence mobilisera des compétences, ainsi qu’une expertise opérationnelle et technique de pointe. Il constituera ainsi un atout non seulement pour la supériorité opérationnelle de nos forces, mais aussi pour le dynamisme et le développement économique de notre industrie et, au-delà, pour toute la communauté nationale de cyberdéfense », ainsi que l’a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, la Loi de programmation militaire prévoit en outre une multiplication par trois des moyens alloués à la cyberdéfense. Les effectifs augmenteront aussi, avec la création de 550 postes dont 200 postes d’ingénieur à la DGA, entre 2014 et 2019. Il en sera de même pour les budgets consacrés aux programmes d’études menés par la DGA, en coopération avec l’État-major des armées et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).