L’enseigne de vaisseau (EV) Thomas, adjoint au chef de service « Energie » du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude est actuellement engagé dans l’opération Résilience pour apporter son aide aux populations françaises de la zone Antilles-Guyane. Après deux années de classe préparatoire de mathématiques-physiques à Toulouse, Thomas rejoint l’École navale en 2016 pour servir dans la Marine nationale en qualité d’officier spécialité « Energie propulsion ». La formation de Thomas s’achève au bout de trois années, dont les cinq derniers mois passés en mer à bord du PHA Tonnerre dans la cadre de la mission Jeanne d’Arc 2019. L’EV Thomas a rejoint l’équipage du PHA Dixmude à l’été 2019.
Lieutenant, en quoi consiste votre fonction à bord du PHA Dixmude ?
« J’occupe le poste d’adjoint au chef de service « Energie » qui regroupe les électriciens et des mécaniciens du PHA. Concrètement, nous devons assurer la conduite et l’entretien des moteurs de propulsion électriques, des diesels-alternateurs et des moyens de productions de froid et d’eau douce du bord.
En parallèle, je suis également l’officier logistique du bord. C’est une fonction transverse qui m’amène à travailler étroitement avec les organismes de soutien à terre. C’est l’activité à laquelle je consacre le plus de temps. Avec le chargé du bureau logistique, mon rôle est de tenir à jour les disponibilités des installations du navire et de préparer les futurs arrêts techniques du bâtiment, lui permettant ainsi de rester opérationnel.
Enfin, lorsque le bâtiment est à la mer, j’effectue du quart en tant qu’« officier de quart navire ». Une permanence est assurée au « poste de conduite navire » depuis lequel le personnel de quart veille au bon fonctionnement des installations, fait investiguer les anomalies rencontrées et assure un dialogue avec la passerelle de navigation ».
Quel est votre rôle dans le cadre de l’opération résilience ?
« Dans le cadre de l’opération Résilience, un état-major spécifique a été mis en place à bord du PHA Dixmude dans lequel j’ai été désigné référent pour la partie logistique. Cela m’amène à préparer les manœuvres logistiques avec l’équipage et les différents détachements présents à bord notamment celui du 519e Régiment du train présent à bord pour la mission.
Pour vous donner une idée, nous sommes partis le 3 avril de Toulon avec plus d’une trentaine de conteneurs et du matériel en vrac à destination des populations des Antilles et de la Guyane. Il a donc fallu organiser la manière dont il allait être délivré pour faciliter les phases de déchargement et s’assurer que le fret arrive au bon destinataire. Je devais également réaliser un suivi du fret au fur et à mesure des ravitaillements.
C’est très stimulant car cela nécessite de prendre en compte les différents moyens à notre disposition sur le PHA pour décharger le matériel le plus efficacement possible en fonction de la situation et des contraintes : comment adapter la manœuvre logistique avec l’emploi des hélicoptères, des porteurs polyvalents logistiques (PPLOG) ou bien des chalands de transport maritime (CTM) de la flottille amphibie ? »
Quel sens donnez-vous à votre engagement dans l’opération Résilience ?
« Cette mission inopinée durant ma première année d’affection est l’occasion de m’engager pleinement dans mon métier. C’est une expérience très valorisante, cette mission donne du sens à mon métier et me rappelle pourquoi je me suis engagé au sein de la Marine : pour défendre et aider les populations en toute circonstance. C’est une véritable fierté de participer à l’opération Résilience. »
Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du COVID-19. Avec « Résilience », les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leur action aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue permanent avec les autorités civiles. « Résilience » est une opération militaire inédite, dédiée au soutien des services publics et des Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection, en métropole et outre-mer, tout en prenant en compte la nécessité de poursuivre les opérations au profit de la sécurité des Français, sur le territoire national, dans les airs, sur les mers, dans l’espace cyber, comme sur les théâtres extérieurs.
Sources : État-major des armées
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