Affecté au bureau maîtrise des risques, l'adjudant Romain est l'unique pompier de l'air et expert nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC)de la base aérienne 367 « capitaine François Massé » des forces armées en Guyane (FAG). Dans le cadre dela crise sanitaire Covid-19, il est le référent en matière de désinfection des aéronefs. Depuis le déclenchement de l’opération Résilience, il s’attèle à analyser et appliquer les procédures rédigées par les centres d’expertise basés en métropole. Son rôle : former et encadrer une équipe de désinfection air (EDA), en charge de la désinfection des équipages et de l’aéronef. Le tout en adéquation avec la réglementation de l'armée de l'air. « L’EDA doit garantir la sécurité des équipages qui vont effectuer des missions d’évacuation sanitaire au profit de patients Covid-19, détaille le sous-officier. Nous veillons à respecter les protocoles stricts de déshabillage et de protection du personnel ainsi que d’assurer la désinfection rigoureuse des aéronefs en retour de mission. »
Depuis 2011, l’adjudant Romain a été formé et entraîné à l’application des procédures NRBC. « Avant d’arriver en Guyane, j’étais affecté à l’escadron de sécurité incendie et sauvetage de la base aérienne 125 d’Istres, j’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs exercices de montée en puissance dans le domaine des forces aériennes stratégiques, explique Romain. J’ai aussi participé à un exercice NRBC européen. » Il met aujourd’hui son expérience au profit de ses collègues. « En qualité de pompier, j’ai suivi de nombreux stages qualifiants dans le domaine du NRBC, détaille l’adjudant. Grâce à ces qualifications, je suis en mesure de mettre en œuvre et gérer une chaîne de décontamination et faire réaliser des opérations de désinfection. »
« Notre point ultime de vigilance est l’absence de transfert de la contamination, ajoute le pompier. Quand l’avion pose sur le parking, notre objectif est de transférer l’équipage d’un environnement potentiellement souillé vers une zone propre, en veillant à éviter le transfert de contamination du personnel ainsi pris en charge sur les opérateurs œuvrant dans la chaîne de désinfection. Il faut être méthodique, suivre les procédures, bien observer la zone de travail ou encore délimiter des champs d’action. » Dans un second temps, une autre équipe prendra en compte l’appareil afin de le désinfecter. « Grâce à la désinfection des aéronefs, nous assurons la continuité de l’activité opérationnelle des missions dévolues à la base » ajoute-t-il.
Aujourd’hui, l'adjudant Romain fait partie des plus de 600 pompiers de l’Armée de l’air qualifiés pour être engagés sur des missions NRBC. Il pourra être renforcé si besoin par l’équipe de désinfection approfondie du 2e régiment de dragon projetée récemment en renfort en Guyane dans le cadre de l’opération Résilience.
Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du COVID-19. Avec « Résilience », les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leur action aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue permanent avec les autorités civiles. « Résilience » est une opération militaire inédite, dédiée au soutien des services publics et des Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection, en métropole et outre-mer, tout en prenant en compte la nécessité de poursuivre les opérations au profit de la sécurité des Français, sur le territoire national, dans les airs, sur les mers, dans l’espace cyber, comme sur les théâtres extérieurs.
Sources : État-major des armées
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