RESILIENCE : Le démantèlement de l’Elément Militaire de Réanimation de Mulhouse

Construit en huit jours par le Service de Santé des Armées et par le régiment médical de La Valbonne, l’EMR a rempli sa mission. Le dernier patient sort le 7 mai 2020. Le 12 mai 2020, sa phase de démontage a commencé.

Plusieurs militaires du RMED se sont activés autour de la structure de l’EMR. Leur mission était de démonter les tentes et de les reconditionner avant de les ranger dans les 18 KC20 prévu à cet effet. Le matériel, pris en charge par le 511^e régiment du Train, est parti en direction de l’Etablissement Ravitaillement Sanitaire des Armées (ERSA) où sont stockés les structures de santé généralement déployées en opération extérieures.

« Il s’agit d’une manœuvre logistique assez complexe qui met en œuvre plusieurs acteurs, donc la coordination est importante. Complexe parce qu’il faut partir du principe que la zone où se trouvait l’EMR est infecté. Il faut donc procéder par étape avec l’aide des unités sur place telles que le 2^e régiment de Dragon, le 511^e régiment du Train et le 6^e régiment du matériel. » explique le capitaine Romain, chef logistique de l’élément militaire de réanimation. « Cela se passe dans de très bonnes conditions grâces au professionnalisme des militaires employées sur le démantèlement de l’EMR ».

La coordination entre les militaires est parfaite. Dimanche 17 mai, l’élément militaire de réanimation était démantelé, le parking où il était installé désinfecté et propre. Le démontage aura duré 5 jours.

Lancée à la suite des attentats de janvier 2015, l’opération Sentinelle est une opération militaire de lutte contre le terrorisme visant à renforcer la protection des Français, avec des moyens militaires (humains et matériels) mettant en œuvre des savoir-faire militaires, aux côtés et en complément des forces de sécurité intérieures. 7 000 militaires sont engagés dans l’opération avec une capacité de monter le dispositif à 10 000 militaires, sur ordre du Président de la République, sur faible préavis en cas de surprise stratégique ou pour faire face à un évènement d’ampleur exceptionnelle. Disposant d’un mode d’action dynamique, les militaires s’adaptent et se coordonnent pour se déployer là où la menace est présente, dans le cadre d’un dialogue civilo-militaire accru à tous les niveaux qui permet d’ajuster le dispositif aux besoins de protection du moment.