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RÉSILIENCE : Fin de mission pour les militaires déployés au CHU de Guadeloupe

Mise à jour  : 04/11/2020

Fin septembre 2020, alors que la Guadeloupe se trouvait face à un contexte épidémique grave liée à la COVID-19, 37 militaires ont été déployés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, où le service de réanimation était saturé. Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE et à la demande du ministère des Solidarités et de la Santé, ce renfort du Service de santé des armées (SSA) et de l’Armée de Terre est intervenu en quelques jours seulement à plus de 6000 km de l’hexagone.

Auxiliaires sanitaires, infirmiers, aides-soignants, infirmiers, anesthésistes, kinésithérapeute et médecins anesthésistes réanimateurs venant de tous les hôpitaux militaires de métropole ont intégré durant un mois le CHU au sein d’une unité dédiée. Tout au long du déploiement, les militaires ont travaillé en étroite collaboration avec le personnel du CHU et l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe. Grâce aux huit lits de réanimation supplémentaires et au matériel médical d’appoint acheminés par le ministère des Armées depuis l’hexagone, ils ont accueilli 22 patients en tout.

Le désengagement de ce renfort militaire est intervenu naturellement en fin de semaine dernière puisque le CHU a de nouveau la capacité d’accueillir en autonomie et dans de bonnes conditions les patients atteints de la COVID-19 nécessitant un accueil en réanimation.

Rencontre avec deux militaires du Service de santé des armées (SSA) qui ont participé à cette mission :

Cécile est infirmière anesthésiste. Elle s’est engagée il y a 25 ans pour exercer au sein des Hôpitaux d’instruction des armées (HIA). Durant sa carrière, elle a servi dans les hôpitaux du Val-de-Grâce à Paris, de Percy à Clamart, de Legouest à Metz, de Lavéran à Marseille et de Sainte-Anne à Toulon. Durant ces affectations, elle a également été projetée en opération à Sarajevo, en Afghanistan, au Kosovo, en Côte d’Ivoire, à Djibouti, au Mali, au Tchad et sur le porte-avions Charles De Gaulle durant plusieurs mois. Volontaire pour cette mission en Guadeloupe, elle est ravie d’avoir pu aider les équipes du CHU : « Nous avons été très bien accueillis, que ce soit par le personnel soignant ou par les patients. Je ne connaissais pas les militaires avec qui j’allais travailler et nous ne connaissions pas le CHU, mais nous nous sommes adaptés très vite. Moi-même, en tant qu’infirmière anesthésiste, j’exerce habituellement en bloc opératoire, le service de réanimation était donc nouveau pour moi. Mais en tant que militaire, on doit être polyvalent et nous l’avons été pour répondre au réel besoin de la Guadeloupe à ce moment-là. »

François-René est infirmier en soins généraux au sein des armées depuis 11 ans. Après des affectations en Bretagne, à la base navale de Brest, à l’École navale, puis à la base aéronautique navale de Landivisiau, il est muté durant trois ans à l’HIA de Percy en service de réanimation. Fils de sous-marinier, il a pu allier sa passion du monde maritime et sa vocation de soignant lors de ces trois affectations. Il a notamment pu participer à plusieurs missions de sauvetage en mer à bord d’un hélicoptère NH90. En 2013, il part 6 mois au Liban pour la mission DAMAN. Il a ensuite intégré l’équipage d’un des bâtiments les plus petits et les plus rustiques de la Marine nationale durant quatre mois : la goélette Belle Poule. Il est alors le « sorcier » du bord (surnom donné aux infirmiers sur les bâtiments de la Marine nationale) mais aussi chef de quart puisqu’il est formé à la navigation. En Guadeloupe, ce fut la seconde fois qu’il participait à l’opération RÉSILIENCE : « Ce fut vraiment une belle mission de soutien pour la population guadeloupéenne et le personnel hospitalier. Venir en aide durant des crises comme celle du COVID, c’est le cœur de notre métier de militaire. » 

                

              

                 

Lancée le 25 mars 2020, l’opération RÉSILIENCE consiste en la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du COVID-19. Elle est centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie, en métropole et outre-mer, dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leurs actions aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue avec les autorités de l’État.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA