L’exercice de la défense surface-air (DSA) NAWAS 2018, qui s’est déroulé du 11 au 22 juin, a dévoilé des objectifs très ambitieux qui placent les commandements français à l’avant-garde des PC européens et de l’OTAN. Le commandement pour les opérations interarmées (CPOIA), , a confié la réalisation de cet exercice au Corps de Réaction Rapide-France (CRR-Fr) appuyé par le Joint Force Air Component Command (JFACC) français.
Déployées en Bretagne dans la région Pontivy - Rennes, les unités de défense surface-air et de contrôle tactique de l’armée de Terre (54e régiment d’artillerie , 11erégiment d’artillerie de marine ), de l’armée de l’Air (escadron de défense sol-air Sancerre d’Avord, escadre aérienne de commandement et de conduite projetable d’Evreux) et une unité de la marine nationale (frégate antiaérienne Jean Bart) se sont entraînées en terrain libre selon un scénario dynamique de haute intensité en appui d’une force terrestre
Les cellules du CRR-Fr et du JFACC ont conduit l’animation haute depuis la base aérienne 942 de Lyon Mont Verdun avec une volonté affichée de descendre très profondément dans la granularité des ordres de coordination échangés. Dans ce contexte très complet, l’expertise Joint de ces deux commandements a permis de dépasser les objectifs tactiques en explorant des pistes de procédures entre les deux composantes, jusqu’à maintenant inexplorées y compris dans les sphères de l’OTAN. La spécificité d’emploi des unités de DSA (défense sol air) françaises et le niveau de d’interopérabilité atteint entre le CRR-FR et JFACC placent indéniablement la France en pilote dans ce domaine.
Les liaisons de données tactiques (LDT), aptitude interarmées pilotée par le CPOIA, restent nativement omniprésentes dans l’environnement d’emploi de la DSA. Au cours de l’exercice, cette aptitude a fait la démonstration de sa montée en puissance en assurant la cohérence de l’emploi interarmées.
Pour la première fois, un effort conséquent a également été consenti pour déployer sur le terrain des brouilleurs de guerre électronique (GE) et placer les unités DSA dans un contexte électromagnétique contesté. Parallèlement, le domaine GE a expérimenté une structure SIGINT Electronic Warfare 0peration Center (SEWOC) positionnée au JFACC en appui de la manœuvre DSA et aéroterrestre.
Enfin, l’usage de la simulation dans les exercices NAWAS est un point fondamental qui a été particulièrement maîtrisé et pertinent au cours de cette édition. La présence d’experts des centres spécialisés comme le Centre de Simulation, de Formation, d’Expérimentation et d’Entraînement (CSFEE), le Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et du 54e RA a permis de numériser et diffuser un environnement interactif dense, terrestre, aérien et maritime d’une très grande qualité.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense