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HARPIE : la logistique des garimpeiros mise à mal sur la Mana

Mise à jour  : 03/08/2020

Le mercredi 15 juillet, le 9e RIMa et la gendarmerie nationale sont intervenus sur le fleuve Mana pour stopper le chargement de matériels d’orpaillage illégal. Cette action des forces armées en Guyane (FAG) a permis de rappeler la présence permanente des soldats sur le terrain dans le cadre de l’opération Harpie, en mettant à mal la logistique des garimpeiros.

Aux alentours de 23h la sentinelle, en surveillance depuis le poste de contrôle fluvial de Saut Maman Valentin, a aperçu deux individus au niveau d’un dégrad (zone de déchargement logistique). Les dégrads sont des quais sur la berge permettant aux orpailleurs clandestins de décharger le matériel des pirogues. Ils leur permettent de réaliser des ruptures de charges et de contourner les dispositifs de contrôle fluvial mis en place sur les fleuves et les rivières.

Le chef de section a immédiatement déclenché son élément d’intervention. Un groupe composé de militaires et d’un gendarme a été déployé en patrouille fluviale pour rejoindre le dégrad et vérifier l’activité sur zone. Une fois sur place, suite à l’observation de mouvements suspects dans les environs d’une habitation, le détachement s’est rendu sur un autre dégrad situé à proximité et répertorié comme très utilisé par les orpailleurs.

À l’approche de celui-ci, les marsouins ont aperçu deux pirogues et 7 garimpeiros en train de charger du matériel. Surpris, les orpailleurs illégaux ont cherché à se soustraire à la force. Une première pirogue a pris la fuite, contournant la pirogue du 9e RIMa, suivie 25m plus loin de la seconde pirogue. Malgré les injonctions du gendarme de stopper leur progression, les garimpeiros ont refusé d’obtempérer, ouvrant le feu à plusieurs reprises.  S’en est suivi un échange de coups de feu ne faisant aucun blessé mais provoquant la fuite des pirogues adverses.

Cet incident met en exergue la réalité des actions violentes contre les militaires et gendarmes engagés dans le cadre de l’opération Harpie. Depuis plusieurs mois, notamment sur les bassins de La Mana et de l’Inini, plusieurs actions agressives des orpailleurs clandestins ont été recensées, forçant les militaires à faire preuve d’une vigilance accrue à chacune de leurs missions.

Cette intervention, au-delà de rappeler aux orpailleurs illégaux qu’ils ne peuvent agir impunément en Guyane française, a permis la saisie de près d’une tonne de vivres et de 200L de carburant.

                

        

 Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA