HARPIE : 450g d’or saisis sur un dégrad logistique de l’ouest guyanais

Le 14 juillet, dans l’après-midi, les militaires basés sur le poste de contrôle fluvial temporaire (PCF-T) de l’Inini apprennent, suite à exploitation de renseignement, qu’une livraison clandestine par pirogue se fera dans la soirée. Dès lors, les militaires renforcent leur surveillance du fleuve. Un détachement est déjà en observation depuis la veille sur le dégrad de Saut Sonnelle, point logistique majeur de la région. Aux alentours de 17 heures le détachement aperçoit une pirogue avec à son bord 5 hommes. 30 minutes plus tard la pirogue repasse avec seulement deux personnes à son bord. À 20h30, une autre pirogue chargée circule, à faible allure, empruntant le même itinéraire et se dirigeant vers le PCF-T. À l’approche du poste, le moteur se coupe. L’élément d’intervention est alors déclenché pour intercepter la pirogue.

Lorsque les militaires arrivent sur place, les orpailleurs illégaux ont déjà pris la fuite. Le détachement fouille alors le dégrad à la recherche de tout matériel caché à proximité. Au cours de ce ratissage, un garimpeiro et 300kg de vivres sont découverts. Sur le point de repartir, l’un des marsouins aperçoit au loin deux lampes arrivant en direction du dégrad. À la vue des militaires, les deux orpailleurs clandestins se jettent à l’eau pour tenter de se soustraire au contrôle, mais le détachement parvient à les intercepter. Le gendarme présent procède à l’interpellation et à la fouille de ces derniers. Un butin 445.2gr d’or est découvert directement sur eux, soit l’équivalent de 22 000€.

Cette action menée dans le sud de l’aire d’opération du 9^e RIMa porte un nouveau coup à l’orpaillage illégal. La région de l’Inini est connue pour être particulièrement fréquentée par les garimpeiros. Les fleuves et criques de cette zone permettent de relier les nombreux sites clandestins qui se situent au cœur de la Guyane. En agissant sur les fleuves pour contrôler les flux logistiques et directement sur les sites d’extraction aurifère et les campements, les militaires et les gendarmes engagés au sein de l’opération Harpie contribuent à lutter contre l’orpaillage clandestin qui sévit sur le territoire guyanais.

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.