Le 11 juin 2015, les forces armées en Guyane (FAG) ont procédé à une sortie aérienne de renseignement destinée à collecter des images, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal.
Afin de recenser les sites d’orpaillage illégaux sur des zones bien définies, l’équipe « renseignement-images », composée de trois sous-officiers, effectue régulièrement des vols au-dessus de la canopée. La mission des « rens » est à la fois de détecter et de suivre l’activité illégale.
Les vols renseignements ont lieu régulièrement, que ce soit à bord d’un Fennec ou d’un CASA. Le vol CASA,qui peut durer jusqu’à 4 à 5 heures, s’attache à la détection et au contrôle de zone sur de plus grandes étendues. « Les vols CASA nous permettent soit de détecter à travers des criques turbides un début d’activité, soit de confirmer des activités déjà connues. Les vols Fennec, quant à eux, nous permettent, grâce à l’état stationnaire de l’hélicoptère, d’identifier précisément l’activité sous la canopée », précise le lieutenant-colonel Pierre.
Lors des vols en avion CASA, l’adjudant Cyril, chef de cellule renseignement-image, oriente le pilote et les photographes sur les zones d’activité. « Nos photographes sont présents pour prendre des images de toutes les activités d’orpaillage ainsi qu’un scribe pour noter toutes les informations », ajoute le lieutenant-colonel Pierre.
Les observations de ces vols renseignement-images sont intégrées dans la base de données du programme inter-administrations, l’Observatoire de l’Activité Minière, auquel participent les FAG, les gendarmes, l’ONF et le Parc Amazonien de Guyane.
Les quatre administrations mettent en commun leurs données pour connaître avec précisions les activités illégales en forêt. « Les FAG effectuent également des vols conjoints avec l’ONF. Les FAG encouragent les administrations concourantes à faire des vols conjoints afin que les observations soient objectives et partagées », conclut le lieutenant-colonel Pierre.
Depuis l’été 2014, les missions Harpie ont conduit à une diminution de plus de 40% de l’activité d’orpaillage illégale selon les données de l’Observatoire de l’Activité Minière.
A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense