Du 9 au 29 novembre 2021, des militaires des Forces armées en Guyane (FAG) se sont déployés dans la zone du bassin Mana afin de mener une opération de grande ampleur contre l’orpaillage illégal en appui des forces de gendarmerie.
Situé en plein cœur de la Guyane, le bassin Mana est particulièrement difficile d’accès. Les opérations y sont rares et dépendent des moyens hélicoptères. Le déploiement de militaires du 3e Régiment étranger d’infanterie (3e REI) dans la zone de Repentir, ainsi que dans celle de Dagobert, a permis d’y stopper l’activité d’orpaillage illégal.
Arrivés par hélicoptère à proximité des sites d’extraction, les légionnaires et les gendarmes ont immédiatement lancé l’assaut, permettant de s’emparer des sites à proximité immédiate. L’effet de surprise a permis de saisir ou détruire : 68 campements, 354 carbets, 25 chantiers, 13 tables de levés, 30 motopompes, 2 concasseurs, du mercure, de l’or, 6000 L de carburant, 10 pirogues, 2 quads, des munitions de 9 mm et calibre 12 et 3400 kg de matériel divers. Un axe de ravitaillement logistique a également été identifié par pirogue et détruit par les militaires.
Grâce à ces opérations, le nombre de sites dits « actifs » dans la zone d’action du 3e REI a diminué ces dernières années.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG remplissent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
Sources : État-major des armées
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