FAG : Transport sanitaire vers les Antilles en Casa.

08h30, base aérienne 367 « capitaine François Massé ». Cinq ambulances du SAMU de Guyane sont stationnées au pied de l’avion Casa. La soute de l’avion se transforme en véritable ambulance volante. Médicaments, perfusion, oxygène : tout est prêt pour accueillir les cinq patients. Quatre sont couchés et un est assis. Ils avaient besoin d’être transportés vers l’hôpital de Fort-de-France en Martinique car leurs pathologies ne pouvaient être prises en charge en Guyane. « Nous avons transformé la soute de l’avion Casa en configuration évacuation sanitaire, une configuration totalement connue et maîtrisée par les aviateurs de l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane », détaille le capitaine Paul, commandant de bord sur cette mission. 

Direction la Martinique 

Une fois les patients installés, le personnel du SAMU embarqué lui-aussi, assure une surveillance et un relevé des paramètres de l’état des malades. Tous les voyants sont au vert. Le mécanicien navigant en soute assure le dialogue entre les médecins du SAMU et l’équipage. 

A 09h15, ses réservoirs gorgés de carburant par le service des essences des armées pour un vol de 3h45, le Casa s’aligne sur la piste 08-26 de l’aéroport Félix Eboué, direction la Martinique. « C’est un transport particulier parce que les patients sont sous oxygène et qu’il faut se mettre à disposition des équipes médicales » ajoute le pilote. 

Les conditions de vol ce samedi, au départ un peu tumultueuses, sont finalement relativement clémentes entre la Guyane et la Martinique. Après plusieurs heures de vol, l’avion se pose à Fort-de-France. Les cinq médecins du SAMU transfèrent les patients et donnent les consignes à leurs collègues martiniquais. 

La journée aurait pu s’arrêter là mais à Fort-de-France, trois personnes attendaient cet avion avec impatience. Sur le trajet retour, les cinq médecins et infirmiers du SAMU ont pris en charge trois nouvelles personnes : une jeune maman avec son bébé de deux semaines dans les bras et une fille de huit ans allongée. 

A 19h30, le Transalito (nom affectueux donné au CASA tant il ressemble au petit frère du C160 Transall) arrive à Cayenne sous l’œil attentif des militaires de l’escale aérienne de la BA367. 

Une mission préparée 24h auparavant 

1er mai, fête du travail, les aviateurs de l’escale aérienne militaire commencent à rassembler les informations sur les passagers devant embarquer dans l’avion militaire. Ces spécialistes du transit ont préparé et établi les documents de transit pour les patients et l’équipe médicale ainsi que pour le matériel médical. 

Contrôle des documents d’identités, inspection des bagages, … même s’il s’agit d’un transfert médical, les procédures appliquées sont les mêmes que celles en vigueur dans les aéroports civils. 

Pendant ce temps, à l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane », l’équipage prépare son plan de vol pour la Martinique avec les contraintes qu’incombe un transfert médical de cette ampleur. « Nous avons rarement autant de patients en soute » témoigne le capitaine Paul. 

Animés d’un sens du service exemplaire, les aviateurs de la base aérienne 367 « capitaine François Massé » sont au rendez-vous des missions confiées, malgré un contexte sanitaire particulièrement exigeant. Des résultats qu’ils doivent à la qualité de leur entraînement, à leur technicité mais aussi à la valeur et au professionnalisme de leur personnel.