Le 23 février 2016, des équipes d’évaluation et d’intervention sur navires en difficulté se sont entraînées en pleine mer, au large de la Guyane.
Le navire Marfret Guyane, porte-conteneurs sous pavillon français de 170 m de long, s’est prêté à l’exercice en signalant une avarie machine fictive. Ce cas de figure, qui correspond à un précédent rencontré aux Antilles l’an passé, implique l’envoi d’équipes à bord afin de dresser un état des lieux précis et permettre une prise de décision adaptée par le préfet de Guyane, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer, assisté du commandant de zone maritime.
Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage des Antilles-Guyane (CROSS AG) a reçu l’appel du navire et l’a relayé vers les différents centres opérationnels et acteurs concernés en Guyane pour mobiliser des équipes. Des marins des Forces armées en Guyane (FAG), un pilote de la station du grand port maritime, un inspecteur de l’antenne de Cayenne du centre de sécurité des navires ont ralliés la base navale de Dégrad-des-Cannes. Pendant ce temps, deux hélicoptères de la sécurité civile et des FAG étaient engagés pour embarquer les équipes et les treuiller dès que possible à bord du navire en difficulté.
Les équipes ont ainsi pu conduire une évaluation précise du Marfret Guyane toujours à la dérive. Le module remorquage de l’équipe d’intervention a été déployé afin d’entraîner ses membres à apporter un concours à l’équipage du navire pour la prise de remorque. Il s’agit d’une manœuvre très technique et toujours délicate, surtout par mauvais temps.
Après plusieurs heures d’évaluation et d’intervention, le navire a repris sa route. « Les procédures sont connues et le personnel est formé mais c’est autre chose que d’être déployé en conditions réelles. Cet exercice va nous permettre d’améliorer encore notre dispositif » explique le lieutenant de vaisseau Eric, chef de l’équipe d’évaluation.
À la difficulté d’intervenir dans le milieu maritime (éloignement, conditions météorologiques, hydrographie) doit répondre une collaboration totale et une coordination entre les différents acteurs maritimes, publics ou privés, militaires ou civils. Ces exercices sont une occasion précieuse de faire travailler ensemble des acteurs divers et se préparer à une intervention de ce type.
À 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense