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FAG : Opération ELANOIDE 3 - deux semaines d’opération au cœur de la forêt amazonienne

Mise à jour  : 14/01/2021

Pendant deux semaines, les Forces armées en Guyane (FAG) ont conduit une opération de lutte contre l’orpaillage illégal de grande envergure dans l’Ouest guyanais. Plus de 130 militaires étaient ainsi engagés dans la région de Saint-Jean du petit Abounami, à 60 km à l’Est de Maripasoula, pour neutraliser plusieurs sites aurifères à très fort rendement exploités par des centaines de garimpeiros.

L’opération ELANOIDE 3 visait à réduire temporairement l’exploitation clandestine des puits et galeries rentables du Sud-Ouest de la Guyane, en neutralisant les sites et perturbant les flux logistiques de cette activité illégale. La zone de Saint-Jean du petit Abounami est connue comme une zone d’exploitation aurifère rentable et comptabilise plus de 500 travailleurs clandestins.

Pilotée depuis un poste de commandement régimentaire déployé directement sur le terrain, cette opération a vu l’emploi de nombreuses capacités dont disposent les forces armées en Guyane. Après une dépose par aérocordage en hélicoptères Puma de la Base aérienne (BA) 367, les sticks des commandos de recherche et d’action en jungle (CRAJ) du 9e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) se sont infiltrés dans la forêt équatoriale sur une dizaine de kilomètres pour surprendre leur adversaire. Déployés au cœur même de la zone, ils ont ainsi pu renseigner, reconnaître et aider à l’engagement ultérieur des unités.

Déployés par hélicoptères, les sections d’infanterie de combat du 9e RIMa et les gendarmes, appuyés d’équipes cynotechniques et de sapeurs, ont bouclé la zone d’opération et se sont emparés des points clés. Ils ont ensuite procédé à un ratissage méticuleux de celle-ci, réalisant des saisies et destructions, sur ordre des Forces de sécurité intérieure (FSI), de matériels utilisés dans le cadre de l’orpaillage illégal. Cette première phase a permis de découvrir des caches de matériels ainsi que des plots logistiques divers mais également de préparer et identifier les puits et galeries à détruire.

Alors que les sections de combat assuraient le bouclage de la zone et la sécurisation du site de destruction, les sapeurs ont procédé à la destruction, à l’aide de charges spéciales héliportée sur position, des puits et galeries identifiés. « La destruction de ce site illégal d’extraction aurifère et le ratissage simultané de tous les sites d’importance ont permis de chasser les orpailleurs illégaux de la zone et surtout, d’empêcher toute poursuite de cette activité illégale pendant nos deux semaines de déploiement », explique le lieutenant-colonel Sébastien, chef du bureau opérations et instruction du 9e RIMa. « Notre présence prolongée dans la zone d’action a également un impact sur la logistique adverse. Le dispositif déployé empêche les ravitaillements et notre action de fouille permet la destruction de nombreux plots de réserve cachés dans la forêt ».

La présence durable des forces armées dans la forêt amazonienne permet de dissuader les orpailleurs de se réinstaller sur les sites clandestins d’extraction aurifère. Au terme de ces 2 semaines d’opération, les orpailleurs illégaux se retrouvent asphyxiés : la fouille méticuleuse des soldats a permis de déceler de nombreux plots logistiques et un grand nombre d’équipements à haute valeur ajoutée. Au bilan, l’opération a permis la destruction par explosifs de 2 barrages illégaux mis en place par les orpailleurs et de 12 puits ainsi que la neutralisation de 10 galeries.

À cela s’ajoute la saisie de 11 concasseurs, 86 moteurs et motopompes, 6,3m3 de carburant, 4 quads, 2 mobylettes, 11,7 kg de mercure ainsi qu’une centaine de gramme d’or.

             

       

       

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA