Le 12 octobre 2021, dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale, une opération de police des pêches a permis l’arraisonnement de deux tapouilles brésiliennes en flagrant délit de pêche non autorisée.
Dans le cadre de cette opération renforcée, sous l’autorité du préfet de région et avec l’appui des Forces armées en Guyane (FAG), un détachement de 20 gendarmes issus de métropole, dont des enquêteurs de la section de recherches, a été projeté en Guyane du 28 septembre au 18 octobre.
La première Tapouille, Comte Antonio, dite « tapouille mère » compte tenu de son tonnage (45 tonnes), faisait l’objet d’un ciblage particulier, car identifiée en raison de ces nombreuses incursions en eaux françaises. Elle a été repérée par le patrouilleur Antilles-Guyane La Résolue des FAG. La seconde tapouille, Monte Horebe 2 (15 tonnes), a été surprise par la Vedette de côtière de surveillance maritime (VCSM) Mahury.
Les deux embarcations ont tenté de se dérober aux contrôles, en lançant des projectiles en direction des gendarmes. Ces derniers ont fait usage de tirs de munitions non létales afin de pouvoir monter à bord et contrôler les embarcations.
En lien avec le centre national de surveillance des pêches d’Etel, en Bretagne, et sur instruction de la direction générale des territoires et de la mer de Guyane, les deux tapouilles ont été déroutées vers Cayenne afin de procéder à leur saisie, l’enquête étant confiée à la gendarmerie maritime.
Sur les 15 marins interpellés, 4, dont les 2 capitaines, ont été placés en garde à vue pour menaces ou violences. Les 11 autres, faisant l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière, ont été remis par la Police aux frontières aux autorités brésiliennes dès le lendemain. Le tribunal de Cayenne a rendu une ordonnance de confirmation de saisie et de destruction.
Dans le contexte de raréfaction et de conquête agressive des ressources, à destination du marché asiatique notamment, cette action illustre la détermination de l’État français à défendre sa souveraineté et à protéger ses ressources halieutiques.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
Sources : État-major des armées
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