FAG : légionnaires et marsouins protègent le lanceur Soyouz

Les deux régiments sont déjà engagés dans l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal Caracara qui, dans sa première phase, a mobilisé jusqu’à 500 militaires en forêt. Le tir du lanceur Soyouz, qui était prévu le 6 mars depuis la Guyane française, a été reporté au 9 mars en raison de vérifications complémentaires au centre spatial guyanais (CSG). Il aura fallu toutes les qualités d’adaptation des bureaux opérations des régiments, ainsi que de l’état-major interarmées (EMIA), et de nombreuses réadaptations du dispositif pour remplir la mission Titan que nécessite le lancement d’une fusée Soyouz.

Située à la limite ouest du CSG, la zone de lancement Soyouz nécessite en effet que le 3e régiment étranger d’infanterie (3eREI) adopte un dispositif beaucoup plus conséquent que pour les autres lanceurs. Pour les lancements Ariane et Véga, deux compagnies (une compagnie d’appui et une compagnie d’infanterie) doivent être déployées, alors que le lanceur russe nécessite l’engagement de deux compagnies d’infanterie supplémentaires. Celles-ci ont été armées par la 3e compagnie du 3e REI, spécialement extraite de forêt quelques jours auparavant, et par  la 1re compagnie du 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa).

Les trois sections « du 9 » ont ainsi conduit des patrouilles à pied, mais aussi nautiques et en véhicule. « C’est une mission particulière que nous n’avons pas l’habitude de conduire, dans une zone très différente de la forêt. Mais je ne voulais pas rater cela. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut contribuer à un lancement » confiait le sergent F. du 9e RIMa.

Durant 24 heures, sous le commandement du colonel Louis-Antoine Laparra, commandant le 3e REI, 328 soldats ont été déployés. Le lancement a été un succès, mais les missions des FAG sont denses : dès la semaine suivante, les compagnies ont à nouveau été engagées en forêt dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal.