Du 24 juin au 1er juillet, les Forces armées en Guyane (FAG) ont mené une opération de police des pêches dans la zone économique exclusive française. Durant cette opération, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance, appuyé par un Falcon 50 de la 24F, a procédé au déroutement d’un navire battant pavillon du Guyana en action de pêche illégale au large de la Guyane.
Le dimanche 27 juin, le Falcon 50 déployé en patrouille maritime, a détecté le Suzanne C7. Il s’agissait d’un bâtiment de pêche battant le pavillon guyanien en incursion dans les eaux françaises à plus de vingt nautiques de la frontière avec le Suriname. Connu des FAG, ce caseyeur guyanien avait déjà été surpris en mars dernier en flagrant délit de pêche illégale par La Confiance. Le PAG a rapidement quitté sa zone de patrouille. Deux heures plus tard, il a procédé à l’interception du récidiviste à moins de quatre nautiques de la frontière.
Armé par quatre marins, le navire était en train de pratiquer la pêche du vivaneau au casier. Au moment du contrôle, près de cinq tonnes de poissons remplissaient ses cales. La Direction de la mer, des fleuves et du littoral (DMFL) de Guyane a immédiatement été informée via le bureau de l’Action de l’État en mer (AEM) en Guyane en lien avec le centre national de surveillance des pêches. L’ordre de déroutement a ensuite été envoyé et les mesures restrictives de privation de liberté ont été prises à bord du Suzanne C7.
Après quarante-huit heures de déroutement, dont une nuit entière consacrée à la récupération des casiers, le PAG La Confiance et le navire contrevenant sont arrivés au port de Pariacabo, à Kourou. À l’arrivée, la DMFL a procédé à la saisie des apparaux de pêche du navire guyanien. En parallèle, les gendarmes maritimes de la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Organabo de Kourou ont reçu le capitaine du Suzanne C7 en audition libre, à l’issue de laquelle une convocation par officier de police judiciaire lui a été remise.
Cette opération a permis la saisie d’apparaux de pêche particulièrement couteux et le rejet à la mer de près de cinq tonnes de poissons jugés impropres à la consommation. Ce déroutement prouve la capacité des services de l’État en Guyane à mener une opération complexe inter-administration de police des pêches. Elle est révélatrice de la volonté de la France à faire respecter sa souveraineté dans son espace maritime.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
Sources : État-major des armées
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