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FAG : Le 9e RIMa forme les Forces armées du Suriname au combat fluvial

Mise à jour  : 26/04/2021

En avril 2021, dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, le 9e Régiment d’infanterie de Marine (RIMa) a mené un Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) « combat fluvial », au profit d’une section de fusiliers marins de la Marine nationale surinamaise. Ce DIO est intervenu quelques semaines après la signature historique de l’accord permettant de définir avec précision le tracé de la frontière de la France et du Suriname sur le Maroni.

Les fleuves, les lagunes et les lacs constituent des obstacles mais également des voies de communication complémentaires aux axes terrestres, utiles pour se déplacer,  s’infiltrer ou encore contrôler des flux. La Guyane comme  le Suriname sont  recouverts à plus de 90% par la forêt équatoriale.  C’est pourquoi leurs axes fluviaux sont indispensables pour pénétrer l’intérieur des terres. La maîtrise de ce milieu est essentielle afin de pouvoir intervenir dans toute la région. « Dans le continuum des accords historiques statuant la position physique de la frontière franco-surinamaise sur le Maroni, le 9e RIMa assoit ses actions de coopération. Alors que le domaine du combat fluvial prend de l’ampleur dans l’armée de Terre et qu’une nouvelle doctrine est en cours d’expérimentation, il revêt un caractère d’expertise au sein de l’environnement équatorial », explique le capitaine Laurent, chef du Centre de formation fleuve et forêt (C3F) du 9e RIMa.

Développé en Indochine, le combat fluvial est l’une des capacités entretenue et développée par le 9e RIMa. Ce régiment s’entraîne régulièrement afin de maintenir ses savoir-faire sur les fleuves guyanais.

Pendant une semaine, le C3F du 9e RIMa a conduit une instruction sur les modes d’action fluviaux allant de la basse à la haute intensité. « La cellule jungle a pu ainsi transmettre ses connaissances capitalisées par l’innovation et par ses actions de préparation opérationnelle. Des modes d’action allant de l’appui à la sécurité intérieure vers la haute intensité, de la défensive à l’offensive, de l’eau vers la terre comme de l’eau vers l’eau ont été instruits aux fusiliers marins surinamais », précise le capitaine Laurent. Au Suriname, étant donné que de nombreuses zones urbaines bordent les cours d’eau, les fusiliers marins des Forces armées du Suriname (FAS) pourraient être amenés à arraisonner un navire, et donc à intervenir en environnement clos. C’est pourquoi cette instruction sur l’évolution en zone urbaine et du sauvetage au combat a permis de compléter l’instruction spécifique au combat fluvial. En plus des pirogues françaises engagées sur cette formation, trois embarcations rapides surinamaises de type « barquette » fortement motorisées (moteurs de 75 à 150ch) ont permis la réalisation des manœuvres d’entraînement et du rallye final.

En moyenne, le 9e RIMa forme annuellement près de cent cinquante militaires des FAS. Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, la fermeture des frontières avait mis entre parenthèses les actions conjointes et les DIO. Toutefois, depuis mi-mars, les actions de coopération ont repris sur le fleuve Maroni, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Ainsi, les militaires français et surinamais travaillent à nouveau ensemble  dans des actions de formation, notamment dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Le DIO « combat fluvial », mené pour la première fois, est venu renforcer le partenariat qui lie la France au Suriname. Il ouvre finalement des perspectives d’emploi opérationnel commun.

 

 

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA