Le 11 mai, le point de contrôle de saut Papa-Constant s’est durci pour contrer d’éventuels passages en force des garimpeiros.
Depuis 2016, la lutte des forces françaises contre l’orpaillage illégal s’est concentrée sur le contrôle des flux logistique afin d’assécher les sites d’orpaillage en forêt et diminuer la rentabilité de ce pillage des ressources nationales.
La rivière MANA et le fleuve MARONI sont, pour les orpailleurs illégaux, des axes logistiques majeurs. Les barrages permanents de « saut Maman-Valentin » comme celui de « saut Papa-Constant » permettent de juguler une partie de ce flux. Mais en saison des pluies, les routes terrestres n’étant plus praticables, de longs convois logistiques tentent de forcer régulièrement les barrages sur les voies fluviales.
Pour enrayer ces passages forcés, les Forces armées en Guyane (FAG) et les gendarmes ont, avec l’accord du procureur de la République, mis en place sur le fleuve Inini, une barge industrielle de plus de 12 mètres. Ce nouvel élément flottant, placé au centre du dispositif de contrôle, renforce physiquement les capacités d’interdiction de passage ainsi que la réactivité du dispositif en permettant de disposer en permanence d’une équipe d’intervention au centre même du fleuve.
Si la lutte contre l’orpaillage illégal est l’objectif principal, le contrôle des flux logistiques légaux (essence, vivres…) ainsi que celui des trafics et des flux migratoires s’en trouvent améliorés.
Lancée officiellement par le Président de la République en février 2008, Harpie est une opération interministérielle de grande envergure. Elle est menée conjointement par les forces de l’ordre (police aux frontières, gendarmerie) et les FAG. Placée sous l'autorité du préfet et du procureur de la République pour la partie judiciaire, elle vise à éradiquer l’orpaillage illégal.
À 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense