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FAG : Harpie - destruction d’une barge d’orpaillage illégal près de Papaïchton

Mise à jour  : 05/05/2020

Le 27 avril, les forces armées en Guyane ont appuyé la gendarmerie et le parc amazonien de Guyane (PAG) dans la destruction d’une barge artisanale orpaillant illégalement à 30mn de pirogue au Nord de Papaïchton.

Renseignés par la population locale sur la présence d’une barge dans la région d’Enfant Perdu, au Nord de Maripasoula et non loin de Papaïchton, les marsouins du 9e de Marine, la gendarmerie de Guyane et le PAG sont intervenus pour mettre fin à l’activité d’orpaillage illégal sur le fleuve Maroni. Après un déplacement en pirogue de 3h30 depuis Maripasoula puis une approche discrète, la patrouille conjointe a découvert la barge abandonnée par les orpailleurs clandestins. A son bord, de nombreux matériels nécessaires à l’extraction aurifère illégale ont été découverts, abandonnés par les orpailleurs illégaux. Pendant près de 2 heures, la force Harpie s’est attelée à détruire l’intégralité de cette barge de 10m de long sur 5m de large, à la tronçonneuse et à la masse, la démantelant et la rendant inutilisable par les garimpeiros.

Cela fait plus de 15 ans que les barges d’orpaillage, qui permettent l’extraction d’or directement sur le fleuve, sont interdites sur le territoire français. Relié à une barge flottante, un plongeur équipé d’un tuyau d’aspiration brasse les fonds du fleuve pour aspirer les graviers et le sable. Le mélange aspiré, qui contient les paillettes d’or, est ensuite passé sur une table de levée équipée d’un tapis spécifique qui retient les particules les plus denses, dont l'or. Les grains de sable et l'argile, plus légers, retournent dans le fleuve. Ce mode d’orpaillage est dangereux pour l’environnement et les populations du fleuve. Il remue les cours d’eau et créé de nouveaux bancs de sable subaquatiques pouvant perturber le cycle de l’eau et fragiliser les rives du fleuve. En parallèle, pour amalgamer les paillettes d’or, les orpailleurs illégaux utilisent du mercure. Particulièrement toxique, cette méthode artisanale approximative laisse s’écouler alors le mercure non amalgamé dans l’eau. Puis à l’occasion du premier processus de séparation de l’or avec le mercure par chauffage, la partie évaporée qui est perdue se reverse dans le fleuve, polluant la faune et la flore locale.

L’opération menée a permis de contenir l’activité illégale des garimpeiros sur le fleuve en détruisant leur moyen de travail. Un corps de pompe, une table de levée, un compresseur, un moteur 3 cylindres, 80L de carburant et 7 combinaisons de plongée ont également été détruits sur place. Régulièrement engagés dans des actions sur le fleuve ou dans la forêt équatoriale, les militaires du 9eRIMa sont des combattants aguerris, formés à la vie en jungle et aux techniques de combat en forêt. Chaque jour, ils luttent aux côtés des forces de sécurité intérieure contre l’orpaillage illégal.

   

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA