Depuis le 9 octobre 2015, 390 militaires des Forces armées en Guyane (FAG) ont été engagés pendant neuf semaines en soutien d’une soixantaine de gendarmes dans une opération d’envergure, baptisée Yawasisi.
Menée dans la profondeur de la forêt amazonienne, cette opération s’inscrivait dans le cadre général de la mission Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal.
Les trois objectifs principaux de l’opération Yawasisi étaient de détruire les sites d’orpaillage afin de casser l’outil de travail des orpailleurs illégaux, de perturber et rompre les flux logistiques qui leurs permettent de survivre dans la durée en forêt et enfin, de les dissuader de demeurer sur zone.
Au bilan de cette opération, sur les 400 chantiers répertoriés par des actions communes de renseignement menées en amont par les FAG et l’Office national des forêts, plus de 250 ont été contrôlés. Ceux-ci ont été neutralisés par la destruction de neuf puits d’extraction primaire, d’une vingtaine de concasseurs et de plus d’une centaine de motopompes et tables de levée. Par ailleurs, les gendarmes ont procédé à la saisie de 32 pirogues, 43 quads, 15 tonnes de vivre et 28 000 litres de carburants, portant ainsi un coup important à la logistique des orpailleurs illégaux. Enfin, en coordination avec la Police aux frontières (PAF), le contrôle de 159 étrangers en situation illégale et la reconduction de 87 d’entre eux, a contribué à limiter l’exploitation de cette main d’œuvre exploitée à bas prix.
La succession des actions menées au cours de l’année 2015 a complètement déstructuré la filière d’orpaillage illégal. Cette lutte permanente est une des principales missions des FAG. Menée conjointement avec les forces de l’ordre (PAF, gendarmerie, douane) et sous l’autorité du préfet de région, les objectifs des FAG sont clairs :
• Maitriser, voire éradiquer, la spoliation des ressources aurifères ;
• Préserver l’environnement de la déforestation locale et de la pollution par le mercure ;
• Supprimer les foyers infectieux (paludisme, SIDA, Leichmaniose…)
• Réduire les trafics illégaux intérieurs et transfrontaliers (exploitation humaine, taxes douanières) préjudiciables à l’équilibre futur de la société civile.
À 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense