Contrôleurs, mécaniciens et pilotes franco-brésiliens se sont retrouvés à Manaus, au Brésil pour échanger sur leur passion et métier: l’aéronautique militaire. Côté mer, le patrouilleur Antilles-Guyane, La Résolue, a coopéré avec son homologue brésilien, Bracui, pour lutter contre la pêche illégale frontalière.
« L’Amazone nous guide vers notre destination » témoigne le commandant de bord du Casa. Après quatre heures de vol, le casa français se pose à Manaus au Brésil. L’objectif était de partager des connaissances sur les théâtres d’opérations et renforcer l’amitié existante entre le Brésil et la France.
Depuis de nombreuses années les forces armées françaises et brésiliennes renforcent leur interopérabilité en échangeant connaissances et informations. Accueillis par Felipe, pilote de casa CN 295 brésilien, la journée a commencé par une présentation de l’escadron Arara et des missions associées telles que le largage de matériel sur fleuve, le ravitaillement de poste avancé etc. « Nous réalisons des missions similaires au sein de l’escadron de transport 68 » détaille le pilote français. Cet échange annuel est particulièrement enrichissant pour les contrôleurs, mécaniciens et pilotes franco-brésiliens.
En mer, le patrouilleur Antilles-Guyane La Résolue et le patrouilleur brésilien Bracui ont conduit une patrouille conjointe sur la frontière franco-brésilienne. Après des exercices de communications et d’évolutions tactiques, les deux bâtiments ont patrouillé de part et d’autre de la frontière pour établir une situation commune de l’activité de la zone. Dans la nuit, La Résolue détecte un navire brésilien en action de pêche illicite dans les eaux françaises. Il le raccompagne, à la frontière à l’aube pour permettre au Bracui de mener un contrôle à son bord. « Ce contrôle permet de montrer l’excellente coopération entretenue avec la marine brésilienne pour lutter contre la pêche illicite », conclu le commandant du patrouilleur La Résolue.
Ces échanges réguliers entre la France et le Brésil contribuent à renforcer la connaissance mutuelle et la coopération dans le but de faire face aux fléaux que sont, notamment, la pêche illicite et l’orpaillage clandestin.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense