Une opération de lutte contre le narcotrafic, menée en étroite collaboration inter-administrations sur plusieurs semaines par les Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC) et de Polynésie, a permis la saisie de près d’1,5t de cocaïne par la frégate Vendémiaire de la Marine nationale le 27 juillet 2017, au large des îles Tonga.
Le 25 juin 2017, le voilier Afalina fait relâche à proximité d’un atoll isolé de l’archipel des Tuamotu. Son comportement et son équipage, composé de quatre individus de nationalités lituanienne et lettonne attire l’attention des Forces armées de la Polynésie française (FAPF).
Le signalement transmis, la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières avertit que l’un des membres de l’équipage a antérieurement été suspecté de s’être livré au trafic de stupéfiants.
Le 28 juin, le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, par le biais du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, sollicite le gouvernement britannique pour que celui-ci autorise le contrôle de l’Afalina en haute-mer et décline sa compétence juridictionnelle envers les individus pouvant être mis en cause pour trafic illicite, au profit des autorités judiciaires françaises.
Le jeudi 27 juillet au matin, l’Afalina, qui s’est entretemps déplacé dans la zone de responsabilité permanente du commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), est intercepté au large des îles Tonga par la frégate de surveillance Vendémiaire, appuyée d’un avion de surveillance maritime Gardian. L’ensemble de l’opération est conduite sous l’autorité du Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, conseillé par le commandant de la zone maritime (CZM) Nouvelle-Calédonie.
La visite du navire permet la saisie de plus de 1,4 tonne de cocaïne, pour une valeur sur le marché illicite de l’ordre de 100 millions d’euros. Le déroutement du voilier est alors ordonné par le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Nouméa.
Le 1er août, le Vendémiaire accoste à la base navale de Nouméa. Les scellés ainsi que les quatre individus retenus sont remis aux autorités judiciaires. Les membres de l’équipage de l’Afalina sont rapidement placés en garde à vue afin d’être entendus par les services de la section de recherche de la gendarmerie nationale, à qui l’enquête a été confiée en co-saisine avec le groupe d’intervention régionale de Nouméa. L’enquête est réalisée en liaison avec les offices centraux des Etats-Unis et de l’Australie, chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Le 03 août, le voilier Afalina accoste à son tour à la base navale de Nouméa, avec à son bord l’équipe de prise de la Marine nationale qui a dérouté et conduit le voilier jusqu’à Nouméa pour le remettre à la justice.
Le succès de l’opération, conduite sur une durée significative, vient souligner la bonne coordination de l’ensemble des services de l’Etat dans les différentes phases qui se sont succédées du recueil de renseignement à l’interception puis la remise aux autorités judiciaires : unités de la Marine nationale des forces armées en Nouvelle-Calédonie, autorités judiciaires, douanes et gendarmerie.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense