Irma : interview d’un pilote d’hélicoptère

Quel a été votre rôle durant cette mission ?

Le détachement du BHMA a été déployé à bord du BPC Tonnerre afin de renforcer les capacités de transport de personnes et de matériel en soute ou par hélitreuillage.

A Saint-Martin, nous avons effectué des évacuations de blessés, transporté et déchargé des personnes et du matériel, mais aussi hélitreuillé des poteaux électriques. Inédit dans ma carrière de pilote.  

Comment se prépare-t-on  à ce type de mission interarmées ?

Les équipages choisis ont déjà une expérience avec la Marine nationale. Une qualification spécifique est nécessaire pour effectuer des appontages sur un bâtiment.

Les hélicoptères de manœuvres sont régulièrement déployés sur BPC. Il arrive même d’en voir à bord du porte-avions. En revanche, cela devient plus rare à bord de plus petit bâtiments.
Personnellement, j’ai déjà effectué quelques missions à bord du Mistral et du Dixmude. Mais jamais à bord du Tonnerre.

A Saint-Martin, nous avons accompli des actions que nous avons l’habitude de réaliser sur d’autres théâtres en France ou à l’étranger, avec l’armée de terre et l’armée de l’air.

Comment s’est déroulée la coopération avec la Marine et l’armée de l’air ?

Très bien. Nous avons l’habitude de travailler avec l’armée de l’air. Il y a eu une bonne entente entre les différentes équipes du pont d’envol. Sous la responsabilité du personnel de la Marine et des « chiens jaunes » (opérateurs guidant les aéronefs), les équipes ont été mixées. Comme chaque début de mission interarmées, un temps d’adaptation est nécessaire pour prendre ses marques et apprendre à se connaitre.

Une chose à retenir de cette mission ?

Le côté inédit de la mission et son volet secours à nos concitoyens. Nous avons été marqués par le premier vol effectué au-dessus de Saint-Martin, et force est de constater que le paysage a été dévasté.