Dans la nuit du lundi 8 février 2021, la frégate de surveillance (FS) Germinal a détecté une embarcation suspecte sans marques de nationalité en haute mer au sud-ouest de l’île de Saint-Martin. Le go-fast fuyant l’approche des militaires, ces derniers ont sommé les trois membres d’équipage de stopper leur route. Au cours de cette poursuite, 15 rejets de ballots ont été observés par l’équipage du Germinal.
Ainsi, 11 des 15 ballots ont été repêchés pour un total de 364 kilos de cocaïne. Cette cargaison et les trois individus interpellés ont été remis le mardi 9 février 2021 sur la base navale de Fort-de-France à l’antenne martiniquaise de l’office antistupéfiants (OFAST).
Le vice-amiral Jean Hausermann, commandant des Forces armées aux Antilles (FAA), était présent pour saluer ce nouveau coup de filet du Germinal qui n’aurait pas été possible sans le travail conjoint de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), le service garde-côtes des douanes (SGCD) Antilles-Guyane et de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).
Cette opération réalisée en coopération internationale grâce au soutien américain des U.S. Customs and Border Protection, Air and Marine Operations, est un nouveau coup porté au narcotrafic aux Antilles après la prise de 4,2 tonnes de cocaïne réalisée par le Germinal le 17 janvier dernier. En effet, les 15 ballots rejetés en mer estimés à 500 kilos représentent une perte de l’ordre de 2.5 millions d’euros dans la Caraïbe et 15 millions d’euros en Europe pour les narcotrafiquants.
Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.
Sources : État-major des armées
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