Le 10 décembre 2020, un exercice Organisation de la réponse de sécurité civile en mer (ORSEC) maritime de niveau trois, ayant pour thème une assistance à un navire en difficulté et une lutte contre une pollution maritime, a été organisé en baie de Fort-de-France et au large de Schœlcher (Martinique).
Cet entraînement majeur a permis aux équipages des bâtiments de la Marine nationale mobilisés dont le Remorqueur portuaire côtier (RPC) Maïto, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont d’Urville et Chaland multimissions (CMM) La Luciole, de s’exercer au déploiement des matériels antipollution hauturiers et à la conduite d’opérations complexes, en lien avec les autres administrations. Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Antilles-Guyane, l’équipe de gestion de crise maritime activée à la préfecture et le centre opérationnel des Forces armées aux Antilles (FAA) ont également été mobilisés pour éprouver la gestion de crise d’une pollution de grande ampleur et se perfectionner dans la coordination des actions. Pour cet exercice, 10 moyens aéromaritimes et 120 personnels des différentes administrations relevant de l’action de l’État en mer auront été mobilisés.
Le scénario a consisté en une collision entre deux navires pétroliers à l’entrée de la baie de Fort-de-France, occasionnant un déversement d’hydrocarbures en mer. L’un des navires, le Bahama Blue, a ainsi été mis à disposition pour l’exercice par son affréteur, la société Rubis AG, permettant de créer les conditions réelles de déploiement des équipes d’intervention et de coordination avec l’armateur.
Sous la coordination du CROSS AG et du CENTOPS FAA, une équipe d’évaluation, constituée de personnels de la station de pilotage et de la base navale de Fort-de-France a été projetée par hélicoptère et un important dispositif de lutte antipollution déployé, notamment une cellule de gestion de crise de la Société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA). L’ensemble des techniques de lutte ont ainsi pu être testées à partir des moyens récemment affectés aux Antilles.
La venue à Fort-de-France du centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (CEPPOL) a permis d’appuyer l’ensemble des unités pour la mise en œuvre du matériel antipollution ainsi que les centres de crise maritime pour la conduite stratégique et opérationnelle, à la lumière des enseignements des récents évènements maritimes.
L’exercice POLMAR 2020 a été particulièrement en raison notamment du très important flux maritime commercial dans les approches.
En 2021, la Marine nationale poursuivra ses entraînements aux côtés des autres administrations, et dans un contexte de coopération régionale, dans le domaine de la gestion de crise en mer dont relèvent le sauvetage de grande ampleur, l’assistance aux navires en difficulté et la lutte antipollution.
Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’Etat en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA