Les opérations inter-administrations dans le domaine de la police des pêches, sous l’égide des directions de la mer de Martinique et de Guadeloupe, sont nombreuses aux Antilles notamment pour lutter contre le trafic d’espèces protégées (lambis, oursins blancs) et participer aux impératifs de santé publique par les contrôles en zone « chloredécone », s’inscrivant dans le cadre du plan régional de contrôle des pêches et de protection de l'environnement marin.
Pour la Martinique, la protection de l’environnement marin est également portée, depuis cette année, au sein du comité opérationnel de lutte contre la délinquance environnementale (COLDEN), comité régional établi de concert par le préfet de la Martinique et le Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Fort-de-France.
L’investissement de la Marine nationale dans le domaine de la police des pêches s’inscrit dans une politique plus générale, de participation de la Marine dans les polices de l’environnement.
Aux Antilles, elle dispose de différents moyens effectuant régulièrement des missions dédiées, tels que le patrouilleur côtier de gendarmerie maritime (PGM) La Violette ou le remorqueur portuaire côtier Maïto.
En 2019, les forces armées aux Antilles (FAA) ont effectué, en Guadeloupe et en Martinique, 18 heures de surveillance aérienne (Panther, Falcon 50) et 43 jours de surveillance maritime (PGM Violette et RPC Maïto) qui ont permis le contrôle de 50 navires, la relève de 36 casiers et l’établissement de 20 procès-verbaux.
Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’Etat en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense