Les 18 et 19 juin 2013, les Forces armées aux Antilles (FAA) ont été engagées dans un exercice majeur de type CYCLONEX.
Ce type d’exercice a pour objectif d’entraîner les militaires à intervenir rapidement suite au passage d'un cyclone de très forte intensité, dans les Antilles. Centrée sur la Martinique, l’édition 2013 a engagé les FAA, en coordination avec la préfecture de région.
La première phase de l'exercice s'est déroulée quelques heures avant le passage fictif du cyclone, en liaison avec la préfecture de la région Martinique. Il s’agissait de tester les procédures d'engagement et de déploiement des moyens militaires des FAA, conformément aux plans de secours d'urgence définis par l'Etat. Cette phase a également été l’occasion de tester les moyens de communication du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) des FAA avec le centre opérationnel départemental et le centre opérationnel zonal de la préfecture.
La seconde phase de l'exercice a été conduite après le passage fictif du cyclone avec la mise en œuvre du plan de secours spécialisé "cyclone FAA 2013". Cette phase a permis de valider le fonctionnement du PCIAT des FAA et du PC tactique du Détachement Terre Antilles-33ème RIMA, ainsi que la coordination avec la chaîne d’intervention préfectorale, de valider l’organisation du soutien de crise aux familles du personnel des FAA et de tester la préparation et le déploiement des équipes de recherche et de renseignement et des équipes d’intervention sur l'ensemble du territoire de la Martinique.
Une cellule "animation" avait été mise en place au sein du centre des opérations (CENTOPS) pendant toute la durée de l'exercice. Celle-ci a déclenché successivement les niveaux de vigilance jaune, orange, rouge, violet et gris, impliquant une série d'actions conformes au plan « cyclone FAA 2013 ». Afin d'accroître le réalisme de l'exercice, des incidents fictifs ont perturbé le déroulement des opérations. A titre d'exemple, les FAA ont dû faire face à une rupture de faisceau Hertzien entre l'état-major interarmées (EMIA) et l'une de ses stations d'émission, impliquant une rupture des communications sur le réseau interne (INTRADEF). La chaîne « îlotage », dédiée au soutien des familles et la cellule médicale, a été confrontée à l'évacuation de blessés, à un accouchement et a dû prendre en compte plusieurs décès.
Les neuf équipes de Reconnaissance et de Renseignement (ERR) déployées sur toute la Martinique ont également été confrontées à des incidents fictifs (maisons écroulées, glissements de terrains, familles à reloger...). Elles sont également entrées en contact avec les municipalités et les gendarmeries afin d'échanger des informations sur leurs capacités d’action respectives pour anticiper les difficultés et gagner en efficacité en cas de cyclone.
En cas de cyclone, les FAA doivent être en mesure de recouvrir leurs capacités opérationnelles le plus rapidement possible. Sur demande de concours de la préfecture, elles sont susceptibles d'apporter leur soutien dans la mise en place de moyens de reconnaissance, d'évaluation et de liaison. Les FAA peuvent également être mobilisées pour dégager et rétablir les réseaux routiers, les installations portuaires et aéroportuaires, secourir la population, protéger les biens et participer ou organiser une chaîne de soutien logistique.
Les FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent le dispositif interarmées à dominante maritime du théâtre « Antilles-Guyane », tandis que les FAG arment le dispositif interarmées à dominante aéroterrestre. En cas de crise sur le territoire national ou à l’étranger, elles ont notamment pour mission de conduire ou participer à une opération militaire et de mener des opérations de secours d’urgence (assistance humanitaire, catastrophe naturelle).
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense