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LIBAN : Dans la peau d’un médecin réserviste  des AMET

Mise à jour  : 04/12/2013

Depuis la fin du mois de septembre 2013, le médecin principal Ludovic est l’un des deux médecins des équipes médicales d’évacuation par air (Air Medical Evacuation Team, AMET) de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Médecin militaire d’expérience, le Liban est sa sixième opération extérieure (OPEX) depuis 2007. Pourtant, quand il est en France, le médecin principal Ludovic n’est affecté ni dans un régiment ni dans un hôpital militaire. Il exerce comme médecin urgentiste à l’hôpital de  JOSSIGNY (77).

Actuellement, le commandant Ludovic est installé à Naqoura où se trouve une partie du contingent français et l’état-major de la FINUL. Il est directement placé sous les ordres du régulateur santé de la Force, un lieutenant-colonel de nationalité indienne, dont il est l’un des conseillers. Concrètement cela signifie qu’il participe à l’élaboration des procédures santé de la FINUL et qu’il veille à leur bonne application. Il est également l’un des deux médecins appartenant aux AMET qui sont armées par la France. Et lorsqu’il n’est pas en intervention ou auprès de son chef, il assure également les consultations médicales au profit des militaires français de Naqoura. Des tâches diversifiées qui stimulent le médecin principal Ludovic : « L’intérêt de ma mission repose sur son aspect humain, son caractère international et l’importante capacité d’adaptation qu’elle implique ».

Depuis qu’il a rejoint la réserve opérationnelle, le médecin principal Ludovic a été projeté en opération à de nombreuses reprises. En 2007, il sert en ex-Yougoslavie au sein des équipes médicales d’évacuations par air déployées à Sarajevo puis à Mostar. En 2008 il part pour Djibouti. Le pays connait alors des tensions avec l’Erythrée, et la France, en vertu des accords de défense qui la lie à Djibouti, décide de mettre à sa disposition des équipes d’évacuation sanitaire. En 2009, le commandant Ludovic s’envole pour Faya-Largeau au Tchad où il cumule les fonctions de médecin d’unité et de COMSANTE. Enfin, en 2012, il embarque à bord du porte-avion « Charles de Gaulle » pour renforcer l’antenne chirurgicale du bord.

Un événement qui l’a marqué depuis son arrivée à Naqoura est « l’évacuation d’un casque bleu, dont l’état de santé nécessitait qu’il soit transporté par voie aérienne jusqu’à Beyrouth». Pour pouvoir mener à bien cette mission d’un type particulier, il lui a fallu monter dans l’urgence, un dossier complet qui tienne compte de tous les aspects opérationnels, administratifs, financier et sécuritaires. « Mais la satisfaction de savoir mon patient en sécurité et hors de danger est la meilleure des récompenses ».


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense