Déployé au sein du centre de traitement de soignants (CTS) de Conakry en Guinée, le sergent-chef Eric est réserviste à l'hôpital d'instruction des armées (HIA) de Brest. Dans le civil, il est aide-soignant en clinique à Vannes, et parvient à concilier sa vocation médicale auprès de ses patients et son engagement au sein des armées.
Le 14 janvier, l'équipe médicale et paramédicale du premier mandat du CTS est arrivée sur la base aérienne de Conakry où le centre venait tout juste d'être construit. Il a fallu tout d’abord organiser le centre. L'acclimatation s'est parfaitement déroulée pour le sergent-chef Eric, fort de ses précédentes missions. Des formations complémentaires lui ont permis de prendre ses marques et d'intégrer les nombreuses procédures, dont celles rigoureuses de la biosécurité. Le sergent-chef Eric s’est assuré du soutien psychologique des patients tout au long de sa mission. Son meilleur souvenir restera la première sortie d’un de ses patients guéris, confit-il avec un sentiment de fierté et de victoire face à la maladie.
Eric a fait ses débuts dans l'armée de Terre à 19 ans dans le cadre de son service militaire, en tant que fantassin. Puis il a signé son premier contrat dans l'armée professionnelle, et quelques années plus tard il a rejoint le service de santé en tant qu’auxiliaire sanitaire en régiment. Sa première opération extérieure à ce poste a été en Ex-Yougoslavie, en 1993. Après son retour à la vie civile, le sergent-chef Eric a intégré la réserve opérationnelle en 2006, au sein de l'unité d'intervention de réserve (UIR) du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes (3e RIMa). Pleinement investi, il y consacre 90 jours par an. En 2008, il participe à sa première opération extérieure en tant que réserviste de santé en République centrafricaine (RCA). Aujourd’hui il a rejoint le service de santé des armées au service des urgences de l'HIA de Brest.
L'expérience d'Eric démontre qu'il est possible d'allier une carrière dans le civil et un engagement dans la réserve militaire. Ses camarades au CTS n’ont réalisé que très tard qu'il était réserviste. Son intégration s'est faite naturellement et sans distinction. Pour lui, «La confiance entre binômes est indispensable». Ses savoir-faire lui sont utiles sur les plans civil et militaire, et Eric a vite trouvé son équilibre entre sa vie civile et sa fonction de réserviste. Son employeur y a gagné un personnel expérimenté, ouvert sur le monde, garant de valeurs de dépassement de soi et de cohésion. Signe de sa volonté et de l’épanouissement que lui procure le métier de réserviste, le sergent-chef prépare son prochain départ en opérations extérieures, dans quelques mois.
Le 2emandat du CTS mobilise depuis le 20 mars, près de 120 militaires français. Rattachés au service de santé des armées (SSA) et au régiment médical de la Valbonne, plus de 70 d'entre eux en sont issus. Le reste du détachement est constitué d’une vingtaine de militaires du 2erégiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, et d’une vingtaine de militaires dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense