L’infirmière de classe normale Clarisse est arrivée à Gao le 16 mai dernier. Elle est engagée en avec l’équipage du « Casa Nurse », avion médicalisé permettant d’évacuer et de stabiliser les militaires blessés en un minimum de temps, sur les théâtres d’opérations. Sa mission consiste à faire le lien entre les aviateurs et l’équipe médicale qui œuvrent ensemble, dans l’avion médicalisé pour évacuer les militaires blessés en un minimum de temps.
Ses conditions de travail à bord de l’appareil sont souvent rudimentaires et ses gestes sont vitaux pour aider l’équipe médicale à soigner les soldats blessés. Elle est en permanence aux côtés des médecins et de son équipe pour mettre à disposition les compresses, les médicaments, les perfusions et les autres instruments nécessaires.
Clarisse a toujours été attirée par les métiers de la santé : « le métier d’infirmière s’est naturellement présenté. J’ai fait des stages pour voir si cela me plaisait car le domaine de la santé est un milieu particulier. » Son diplôme civil d’infirmière en poche, elle s’engage dans l’armée. Clarisse est affectée cinq ans à l’hôpital militaire de Percy au sein du service de réanimations. Elle y rencontre régulièrement des convoyeurs de l’air qui viennent en stage afin d’entretenir leurs capacités opérationnelles.
En les côtoyant, la jeune infirmière songe à un nouveau projet professionnel : « Je me suis dit pourquoi pas. Il fallait que je change. Cette spécialité était ouverte aux infirmiers militaires. J’ai tenté et voilà. » Après des tests de sélection et une formation de plusieurs mois, Clarisse a intégré en 2008 l’escadrille sanitaire 06.560 Etampes à Villacoublay.
Depuis, l’infirmière Clarisse a effectué des missions en opérations extérieures en Afrique et en Afghanistan, des opérations de sauvetage suite aux séisme en Haïti en 2010 et au tsunami en Indonésie en 2004 et le convoyage de patients dans le cadre du Pèlerinage Militaire International. En France, elle assure également l’astreinte à l’état-major opérationnel santé pour gérer le rapatriement de « bout en bout » des militaires blessés.
« Ce qui me plait, ce sont les variations de conditions de travail »précise la jeune femme. « On passe de rien à tout. On peut être à Gao sur un lit picot à manger des rations de combat pour sauver des militaires jusqu’à évoluer dans des palaces en suivant les autorités. Une vie variée emplie de don de soi et d’aventure. » ajoute Clarisse.
Au cours de son déploiement à Gao au Mali, la convoyeuse de l’air a été engagée sur des missions variées. Elle a participé à des évacuations d’urgence vitale au profit de soldats victimes de l’explosion d’un IED. « Là, il faut agir vite, décoller dans les plus brefs délais pour aller prendre en charge les blessés de façon à ce qu’ils soient stabilisés à l’antenne chirurgicale de Gao puis rapatriés sur Bamako, avant d’être transférés dans un hôpital parisien en 24-30 heures. Cà c’est l’urgence ! On a évacué d’autres blessés plus légers mais tout aussi importants qui souffraient de coliques néphrétiques ou d’autres maladies qui nécessitent des soins et le rapatriement. »
La journée type pour la convoyeuse de l’air au Mali : « On est d’alerte toujours prêt à partir. Il faut être réactif, opérationnel et motivé. Je me trouve chanceuse de faire ce métier là. Sauver des vies, c’est valorisant et je suis ravie de le faire pour eux, pour ceux qui sont sur le terrain, pour nous. »
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense