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Dans la peau d’un chef largueur en mission au Tchad

Mise à jour  : 19/11/2013

Depuis le 7 juin 2013, l’adjudant Stéphane est le chef largueur personnel de l’escale aérienne de N’Djamena. En France, il est affecté au 1er régiment du train parachutiste (1erRTP) de Cugnaux-Toulouse, au bureau opération instruction.

Sur le théâtre tchadien, il occupe à la fois les fonctions de chef du secrétariat, d’adjoint d’unité mais sa fonction principale est chef largueur personnel : « En cas de déclenchement d’alerte SATER, nous devons être en mesure de pouvoir larguer des parachutistes et des petits colis sur une zone désignée ».

Titulaire d’un BTS en gestion, il décide en 2001, de s’engager comme sous-officier de l’armée de terre. A l’issu de sa formation à Saint-Maixent, il choisit le 1er RTP « Je voulais être parachutiste, pour moi, les troupes aéroportées sont des unités d’élite ».

Il devient ensuite moniteur parachutiste, avant de se former au métier de chef largueur personnel sur avion tactique de transport (C160 Transall et C130 Hercules) à l’école des troupes aéroportées (ETAP) à Pau.

Fort de 12 ans d’expérience, de deux missions de courte durée (Mayotte et Nouvelle Calédonie), d’un séjour à la Réunion, l’adjudant effectue sa première opération extérieure au Tchad.

Désigné par le directeur de séance, un chef largueur a sous ses ordres quatre largueurs, qui seront en charge d’exécuter les procédures de largage dans l’avion.

Une heure avant le décollage, le chef largueur doit s’occuper de la préparation de son matériel (du lot de soute, qui comprend les parachutes pour les largeurs, parachutes de secours pour les « sautants », les harnais pour les observateurs).

Avant le décollage : « Je fais la prise en compte de la soute avec les largueurs », il s’agit d’une check-list à dérouler afin de vérifier que la soute est bien aux normes pour effectuer la mission. On attend que le chef d’avion ait constitué son avion et qu’il ait donné ses ordres. Ensuite, il vérifie que l’ordre de mission aérien (OMA) correspond aux fiches de largage, qui indiquent le nombre de passages qui seront fait au dessus de la zone de saut, le nombre de personnels qui sortiront par porte et si les « sautants » effectuent une séance de saut à ouverture automatique (OA) à une altitude de 300 mètres ou ouverture retardée (OR) à une altitude de 3600 mètres.

Juste avant le décollage, les parachutistes sont comptés ou les colis vérifiés par les largueurs. Le chef largueur demande alors au commandant de bord l’autorisation d’embarquer. Les sautants seront alors placés par un largueur en fonction de leurs équipements.

Pendant le vol, les parachutistes sautent simultanément par les portes latérales ou par la tranche arrière aux ordres du chef largueur.

« C’est la première fois que je pars avec autant de personnes du régiment, le travail est facilité quand on part avec des gens que l’on connaît déjà », mais c’est surtout le rythme soutenu et les exigences de l’OPEX qui ont vraiment plu à l’adjudant. « Nous travaillons toujours en flux tendu. On planifie souvent du jour pour le lendemain, pour que finalement, le jour J, tout change encore. Je préfère travailler dans cette dynamique ».


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense