Barkhane : Dans la peau d’un chef de groupe du DETPRO de Niamey

Il fait partie de l’une des deux sections qui se relayent quotidiennement pour 24 heures de permanence : prises de garde, perceptions d’armements et relèves de postes sont le quotidien du sergent Adrien. Les missions de protection défense sont nombreuses et rythment les quatre mois de projection du DETPRO : patrouilles sur la base aérienne nigérienne, escortes de sécurisation sur l’aéroport international Diori Hamani, à l’ambassade ou au palais de justice de Niamey, convois à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, etc.

En France, il est fusilier parachutiste au sein du Commando parachutiste de l’air 30 (CPA30) de la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. Entré dans l’armée de l’Air en 2010, le sergent Adrien a déjà effectué quatre missions en opérations extérieures, en Afghanistan, au Tchad, au Mali et au Niger. Depuis le mois de mai 2015, il est ainsi projeté au Niger pour la seconde fois de sa jeune carrière.

Ce qui lui plaît dans l’opération Barkhane ? Pouvoir restituer sur un théâtre d’opérations toutes les techniques et les savoir-faire qu’il a acquis. Loin de décourager le sergent Adrien, les risques assoient au contraire sa détermination. Ses responsabilités de chef de groupe qui l’amènent à prendre des initiatives dans des contextes inhabituels, notamment lors des missions de sécurisation de convois, où il doit en permanence rester vigilant, adapter son dispositif et donner à son groupe les ordres nécessaires. Le sergent Adrien souligne que la promiscuité et la rusticité du site favorisent les échanges entre tous les militaires et renforcent indéniablement la cohésion, alors qu’en métropole « cela est plus délicat puisque le soir venu, chacun rentre chez soi. Ici, tout est différent, nous vivons en permanence ensemble ». En tant que chef de groupe, le sergent Adrien est à l’écoute des femmes et des hommes placés sous ses ordres, un rôle qu’il apprécie particulièrement. Certes cela demande de la disponibilité, mais le sergent Adrien affirme « qu’il a toujours la flamme et l’envie » !

A son retour à Bordeaux, il enchaînera les stages et les formations, ne souhaitant pas évoluer en dehors de sa spécialité, dans laquelle il n’a de cesse de faire ses preuves. « Ne te demande pas ce que l’armée peut t’apporter, mais agis chaque jour en pensant à ce que tu peux faire pour ton unité », tel est le credo du sergent Adrien, qui croit sincèrement en ce qu’il fait.

L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne