Accueil | Opérations | Rubriques complémentaires | Portraits de militaires en opérations | Afghanistan : dans la peau d’un militaire du rang secrétaire-conducteur Opérations ... Portraits de militaires en opérations | Afghanistan : dans la peau d’un militaire du rang secrétaire-conducteur

Afghanistan : dans la peau d’un militaire du rang secrétaire-conducteur

Mise à jour  : 03/02/2014

Le brigadier-chef Jonathan, 29 ans, est affecté à l’état-major de Force 1 de Besançon, à l’escadron de quartier général. En Afghanistan, il occupe un poste de secrétaire-conducteur au bureau unique du courrier (BUC) du National Contingent Command (NCC) depuis le mois d’octobre 2013, pour une durée de 6 mois.

Le brigadier-chef Jonathan n’est pas du genre à rester en permanence derrière un bureau : travaillant habituellement en France dans le secteur de la logistique et du ravitaillement, le travail de secrétariat lui était étranger jusqu’à ce qu’il soit désigné secrétaire-conducteur en Afghanistan : « Je n’avais jamais fait de secrétariat avant ; c’est l’aspect du poste qui m’angoissait le plus, car c’était un domaine totalement inconnu pour moi. Maintenant, et après plus de trois mois sur le théâtre afghan,  je crois pouvoir dire que je maitrise globalement les rouages essentiels du secrétariat militaire…».

Le brigadier-chef Jonathan explique qu’il est responsable de la centralisation et de la ventilation des messages externes et internes destinés à la force Pamir, de la distribution des colis au sein du National Contingent Command (NCC). Mais pas seulement. Sa plus grande responsabilité dans le domaine du secrétariat est sans nul doute dans le collationnement de tous les messages de la station recueil. En effet, la procédure veut que chacun rende compte de ses départs et de ses arrivées lors de missions planifiées, de manière à connaître la position géographique des missionnaires : « Du colonel au militaire du rang, chaque militaire qui part en mission ou qui en revient doit me tenir informé de sa situation : cela va du contrôle radio en début de mission, jusqu’au compte-rendu final de fin de mission ; cela nous permet de savoir qui est sur les routes, c’est une question de sécurité… »

Les routes, le brigadier-chef Jonathan les connaît bien, puisqu’il est lui-même conducteur, quand il n’est pas derrière son bureau. C’est en effet sa deuxième fonction ici en Afghanistan qui occupe le quart de son temps restant : « Conduire est déjà une des caractéristiques de ma spécialité en France ; mais au lieu de transporter du matériel, je transporte ici des autorités ou des officiers à travers Kaboul, en tant que 2e escorte… ». Le brigadier-chef Jonathan parcourt les routes de Kaboul au moins une fois par semaine, en fonction des missions planifiées : « Par la dangerosité des routes, un déplacement en Afghanistan doit toujours être considéré comme une mission à part entière. Avant départ, nous sommes toujours briefés sur l’état des routes que nous devons emprunter. Nous récapitulons les règles de sécurité élémentaires en cas de problèmes ou d’éventuelles attaques qui pourraient survenir. Etre prévoyant, c’est déjà minimiser les risques, même si on ne peut pas tout contrôler… ».

Lorsque l’on interroge le brigadier-chef Jonathan sur la fonction qu’il préfère sur les deux lui incombant, il confie : « Le travail de secrétariat a son originalité par l’aspect multi-tâches qu’il procure. Mais d’un autre côté, conduire dans Kaboul permet de se rendre compte de la réalité de la vie afghane. Les deux fonctions se complètent bien et permettent de rendre ma mission enrichissante à tout point de vue… ».


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense