Le 23 avril 2015, le BPC Dixmude a achevé l’exercice Kalong avec les forces malaisiennes, temps fort de son étape en Asie-Pacifique où il est actuellement déployé dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc.
Dans la nuit du 17 au 18 avril 2015, la Malaisie a été touchée par le typhon Malau de catégorie 5. Il s’agit du plus violent cyclone ayant touché le pays depuis des années avec des vents dépassant les 200 km/h et plus de 400 mm de pluie tombés en 6h. Malau a causé la destruction de nombreux arbres et structures telles que des ponts, routes, maisons, immeubles et fait de nombreuses victimes et blessés.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement malaisien a annoncé l’état de calamité et fait appel à l’aide des pays riverains ainsi qu’à celle de la communauté internationale.
Le groupe Jeanne d’Arc, alors en mission dans le golfe du Bengale, est déployé en renfort. Le 19 avril, il rallie la Malaisie et le 20 avril au matin il embarque à, Port Klang, un détachement humanitaire malaisien d’une centaine de militaires ainsi qu’un hélicoptère EC725 malaisien.
Tel est le point de départ du scénario de l’exercice Kalong2015. L’objectif est multiple, il s’agit d’initier et de renforcer l’interopérabilité entre les forces malaisiennes et françaises dans le domaine des opérations maritimes, de planifier une opération commune d’assistance humanitaire (Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR)), de mettre en œuvre les moyens aériens nécessaires pour rallier une zone d’action et de coopérer entre militaires français et malaisiens afin de mener des actions médicales et d’infrastructure (MEDCAP et ENCAP).
Les deux premiers jours à bord du BPC Dixmude ont permis aux militaires malaisiens de s’acclimater à l’environnement puis de travailler sur table avec les marins français sur l’action à mener si cette crise était bien réelle. Ils ont pu, à cette occasion partager les expériences communes en matière de HADR.
Les deux jours suivants, les 22 et 23 avril, ont été consacrés à la phase terrestre de l’exercice qui s’est décomposé en quatre temps. Tout d’abord, forces françaises et malaisiennes ont procédé à la reconnaissance de la zone sinistré afin d’identifier un lieu de posé pour les hélicoptères. Ensuite, le Dixmude a déployé son équipe de protection aux côtés des soldats malaisiens pour constituer une force protection chargée de reconnaître et protéger la zone pendant toute la durée de de l’exercice. Une fois les équipes sanitaires et les spécialistes de l’infrastructure débarquées de l’hélicoptère, ceux-ci ont rallié le community hall de Mersing (site de l’ENCAP et du MEDCAP). Le troisième temps est alors centré sur les actions d’ENCAP et de MEDCAP. Douze marins français sont engagés d’un côté avec les militaires malaisiens afin d’assurer la rénovation du community hall tandis que les médecins militaires français présents à bord du BPC Dixmude conseillent les médecins malaisiens dans la gestion des blessés. La dernière phase consiste au désengagement.
Signataires d’un accord de coopération de défense en 1993, la France et la Malaisie entretiennent une activité opérationnelle régulière dans le domaine du secours d’urgence, lors d’exercices où à l’occasion d’escales de bâtiments. A ce titre, les forces malaisiennes participeront, aux côtés des forces françaises, à l’exercice Equateur 2015 puisà Croix du Sud 2016, exercice interallié majeur organisé tous les deux et associant une dizaine de partenaires engagés dans le Pacifique.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense