Opérations
Point de situation des opérations du 16 au 21 janvier.
AFRIQUE – BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
En coopération avec les différentes armées partenaires, la Force Barkhane poursuit son effort dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Le Groupement tactique désert (GTD) Lamy, accompagné de 3 compagnies FAMa du 33e Régiment de commandos parachutistes (RCP) et du 62e Régiment d’infanterie (RI) et appuyé par des moyens aériens de surveillance et d’attaque, a poursuivi ses opérations dans la région d’Isey et de la forêt de Foulsaré.
Le 13 janvier, après avoir mené un raid dans la forêt de Foulsaré, le Groupement tactique désert (GTD) Lamy et les FAMa ont procédé au ratissage du village de Kobou. Poursuivant leurs fouilles après avoir découvert 4 motos, les militaires français et maliens ont décelé un important plot logistique comprenant un laboratoire de fabrication d’Engins explosifs improvisés (EEI). Plus d’une quinzaine de téléphones, des batteries, de l’explosif artisanal (Home made explosive – HME), 5 fûts d’essence, du cordeau détonant, des télécommandes, trois motos, une ceinture explosive ainsi que du matériel médical ont ainsi été saisis.
Depuis leurs postes de commandement avancés (PCA) déployés dans la région de Gorom Gorom, le GTD Conti et la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel) coordonnent les opérations des SGTD français et des Éléments tactiques interarmes (EITA) de la FC G5 Sahel à la frontière malo-burkinabée.
Un des SGTD de Conti, un ETIA malien et une section de la compagnie de l’armée reconstituée malienne ont mené durant plusieurs jours une manœuvre de reconnaissance offensive vers l’Ouest. Alternant différents modes d’action, les militaires français et maliens, confrontés à un terrain difficile, ont pu surprendre l’ennemi à de multiples occasions saisissant de nombreuses ressources.
Un autre SGTD de Conti, en opération avec un ETIA nigérien, a harcelé les Groupes armés terroristes (GAT) entre Ouanzerbé et la forêt de Boguel Younous. Leurs actions, coordonnées avec un bataillon des forces armées nationales burkinabées au Burkina, a facilité la détection et la neutralisation plusieurs GAT.
Le Groupement commando de la Force Barkhane a achevé sa patrouille de recherche et d’action dans la profondeur dans la région ouest de Boulikessi. Cela lui a permis de saisir cette semaine encore de nombreuses ressources, dont six motos et 3 engins explosifs improvisés.
Les militaires français et estoniens du Task group (TG) n°1 de la Task Force (TF) Takuba, accompagnés de l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) n°4 malienne, ont mené une opération de reconnaissance offensive et de harcèlement dans la région d’Ansongo.
Au cours de sa progression, l’ULRI FAMa, appuyée par la TF Takuba, a surpris et a stoppé la progression tactique d’un groupe armé. À l’issue d’un échange de tirs, les GAT ont pris la fuite. Au sein du dispositif ennemi se trouvait un civil malien capturé le matin même par les GAT. Grâce à une excellente discrimination et la très bonne réaction de l’ULRI FAMa, ce dernier n’a pas été touché. Il a pu être libéré et remis aux autorités locales le lendemain.
De plus, à Ménaka, le TG n°2 a mené des activités de formation à la conduite des véhicules tout-terrain et le pilotage des motos au profit de l’ULRI n°2 tout en poursuivant des instructions sur le combat motorisé.
Le 16 janvier, le déplacement suspect d’un groupe d’une trentaine de motos a été identifié par les moyens de renseignement de la Force au Burkina Faso et plus précisément au sud de la localité frontalière de Boulikessi. Dépêchée sur zone en fin de matinée, une patrouille de Tigre a effectué une action de feu contre ce groupe caractérisé comme GAT. Les moyens engagés ont permis de neutraliser une dizaine de GAT et de détruire près d’une vingtaine de motos.
Le même jour, les moyens de renseignement de la Force ont permis de caractériser des GAT dans un pick-up faisant route vers le Nord-Ouest de N’Daki, au Mali. En fin d’après-midi, une frappe par un Reaper a permis de neutraliser la cible.
Le dimanche 17 janvier, au Burkina Faso, un groupe de plus de quarante motos identifiées comme GAT a été repéré par divers moyens d’observation et de renseignement. Afin d’empêcher que cette colonne ne pénètre davantage vers les zones habitées, plusieurs tirs ont été réalisés par une patrouille de Tigre, permettant d’arrêter la colonne de neutraliser plus d’une dizaine de GAT et de détruire une dizaine de motos.
Sur le plan logistique, un effort particulier a été mené en termes de ravitaillement des unités déployées en opération. Sept livraisons par air ont été effectuées par A400M et C130J, permettant le largage de 60 colis pour plus d’une centaine de tonnes de carburant et de vivres (rations et eau). Le GTD aérocombat a également contribué à la manœuvre en héliportant 25 tonnes de fret.
Les avions de la Force Barkhane ont réalisé 103 sorties, parmi lesquelles 29 sorties chasse, 28 sorties ISR et 46 missions de transport ou de ravitaillement.
AFRIQUE – CORYMBE
Les 16 et 17 janvier 2021 au large d’Abidjan, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a effectué une patrouille SAGNE (mission de surveillance des pêches et de la pollution) en soutien du patrouilleur ivoirien L’Émergence. Lors de cette opération, le bâtiment de la Marine ivoirienne a contrôlé trois embarcations de pêcheurs suspectes. L’une de ces visites s’est soldée par la verbalisation du pêcheur illégal pour fraude. Ce dernier s’est vu escorté jusqu’à Abidjan pour la saisie de sa cargaison par les autorités ivoiriennes. La réussite de cette patrouille illustre un des rôles de l’opération CORYMBE : aider les marines riveraines à développer leurs compétences pour lutter contre la pêche illicite.
Dans la continuité, le navire a conduit avec succès un exercice de tir contre terre en coopération avec un hélicoptère Fennec des Forces françaises en Côte-d’Ivoire (FFCI) et un détachement du 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA).
PROCHE MOYEN-ORIENT – CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération CHAMMAL se poursuit, et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech, qui tente de reconstituer son réseau et active ponctuellement le maillage de ses cellules dormantes pour poursuivre ses actions violentes.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Partie du port de Larnaka, la frégate Aconit a repris ses patrouilles au profit de l’opération CHAMMAL dans le canal de Syrie.
Les aéronefs français basés au Levant et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération CHAMMAL ont réalisé 16 sorties aériennes.
PROCHE MOYEN-ORIENT – AGÉNOR
Après une escale logistique dans la base navale des Forces françaises aux Émirats arabes unis, la frégate anti aérienne Jean Bart a franchi le détroit d’Ormuz pour reprendre ses patrouilles dans le golfe d’Oman.
BASSIN MÉDITERRANÉEN – IRINI
Dans le cadre de l’opération EUNAVFORMED IRINI, opération de l’Union européenne visant à faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye, imposé par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, un E-3F AWACS de l’armée de l’Air et de l’Espace a effectué un vol en appui de l’opération le 19 janvier.
TERRITOIRE NATIONAL – RÉSILIENCE
Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE, les forces armées poursuivent leur appui logistique à la stratégie nationale de vaccination contre la COVID-19.
À la demande du ministère des Solidarités et de la Santé un congélateur très basse température (-80°C) a été acheminé par A400M Atlas en Guyane le 19 janvier.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA
