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Fin d’opération Atalanta pour l’Adroit

Mise à jour  : 11/05/2015

Le 28 avril 2015, le patrouilleur hauturier (PH) l’Adroit a quitté l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalanta. Une opération menée aux côtés de plusieurs bâtiments et aéronefs des marines allemandes, néerlandaises, italiennes et espagnoles. Le commandement à la mer était assuré par un amiral suédois, à bord du bâtiment amphibie néerlandais Johan de Witt.

La mission, commencée le 28 mars 2015, devait durer un mois, et avait pour objectif de patrouiller dans le couloir de navigation surveillé au sud d'Aden (IRTC) et le long des côtes de la Somalie. Cette période d'inter-mousson est favorable à l'activité des pirates, du fait des bonnes conditions météorologiques au nord de l'Océan Indien.

Mais l'Adroit est en fait retourné temporairement sous le commandement tactique des forces françaises de Djibouti (FFDJ) le 2 avril 2015, à la suite de l’évolution de la situation sécuritaire au Yémen. Il a ainsi porté assistance aux ressortissants français à Aden, évacués d'une ville en plein combats en coopération avec la frégate Aconit, mais également aux citoyens djiboutiens, dont il a assuré l’escorte de l’évacuation entre les ports d’Al Mokha (côte ouest du Yémen) et de Djibouti, pendant plusieurs jours.

De nouveau intégré à Atalanta à partir du 15 avril 2015, le patrouilleur a immédiatement repris sa mission anti-piraterie en surveillant les côtes et en établissant des contacts amicaux avec les embarcations de pêcheurs au large de la Somalie. Cela a été l’occasion d’échanger entre marins, d’établir un lien de confiance, et d’évoquer les activités illicites et de piraterie dans la région.

Ensuite, le 18 avril 2015, l’Adroit a porté assistance à un boutre iranien en détresse, au large de la côte somalienne, en zone occupée par les Shebaabs. Cet équipage, pratiquant visiblement la pêche illégale dans les zones de pêche somaliennes, venait de passer 15 jours à la dérive après avoir dû saboter sa propulsion pour éviter que des somaliens armés, probablement des pêcheurs défendant leurs zones de pêche, ne dérobent ou n'arraisonnent leur boutre.

En plus de l’intervention du chef machine de l’Adroit et de son adjoint pour aider l’équipage à réparer leur moteur, de l’eau et de la nourriture ont été distribuées pour reconstituer les stocks qui avaient été dérobés. Le « sorcier » -sobriquet utilisé couramment pour les infirmiers embarqués à bord des navires de la Marine nationale- a également soigné les pêcheurs qui vivaient dans des conditions précaires depuis l’attaque, sans eau, nourriture, ni nécessaire d’hygiène.

Pendant sa mission, le bâtiment a également conduit plusieurs opérations de surveillance au plus près des côtes somaliennes afin de contrôler l’activité de plusieurs camps connus pour avoir été des points de départ de pirates. Une mission de renseignement essentielle qui permet d’anticiper une éventuelle résurgence de la piraterie dans cette zone.

La France participe à l’opération de la force navale européenne Atalanta depuis son lancement en 2008. Cette opération a permis de continuer à alimenter la Somalie en nourriture, par l'escorte des navires acheminant une aide internationale indispensable à la survie des populations. Elle a de plus contribué (en parallèle des mesures de protection des navires marchands) à réduire considérablement les actes de piraterie en quelques années, en coordination étroite avec les autres forces maritimes opérant dans cette partie de l'Océan Indien.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense