Du 11 au 16 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC ont participé à l’exercice ARC21 organisé par les Forces d’auto-défense japonaises sur l’île de Kyushu. Le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, la Frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf et le Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre se sont entraînés durant cinq jours aux côtés d’unités japonaises, américaines et australiennes dans les domaines des opérations maritimes et terrestres.
Après son arrivée au port de Sasebo, le groupe école Jeanne d’Arc a fait débarquer le GTE, composé de deux sections de la 13eDemi-brigade de Légion étrangère (DBLE) et du 1erRégiment étranger de génie (REG). Sur le camp d’Ainoura, les légionnaires ont parfait leurs connaissances des procédures japonaises et américaines durant deux jours. Entre préparation d’une manœuvre amphibie, tir d’infanterie, évolution tactique et combat en zone urbaine, les Ground Self-Defense Forces (GSDF), les Marine Corps et la Légion étrangère ont échangé dans différents domaines sur le camp d’Ainoura. Le renforcement de leurs connaissances mutuelles permettra à ces différentes unités d’être en capacité de mener des opérations conjointes sur la base de procédures communes.
Le vendredi 14 mai, a débuté le volet maritime de l’exercice ARC21. Il a rassemblé neuf bâtiments de la Marine nationale, des Forces maritime d’autodéfense japonaise (Japan Maritime Self-Defense Force – JMSDF), de la Royal Australian Navy et de l’US Navy. Il s’agissait du PHA Tonnerre, de la FLF Surcouf, du bâtiment amphibie Oosumi, du porte-aéronefs Ise, des frégates Ashigara, Asahi et Kongo, du bâtiment amphibie USS New Orléans et de la frégate australienne Parramatta. Durant deux jours, les équipages se sont entraînés dans différents domaines de lutte : anti-aérienne, antisurface et anti-sous-marine. Pour cela, la force a bénéficié de la participation d’un sous-marin japonais de classe Souryu mais également de divers aéronefs tels qu’un P-8 Poséidon américain et d’avions de type F-2 japonais. Les liaisons de données tactiques ont été primordiales pour coordonner les efforts de l’ensemble de la force dont l’état-major était embarqué à bord de l’Ise. Dans le scenario de l’exercice, l’objectif était de protéger des unités précieuses, représentée par les bâtiments amphibies contre les menaces simulées par ces sous-marins et ces aéronefs.
Le samedi 15 mai, tandis que le volet maritime se poursuivait sur le thème de l’amphibie, les forces terrestres ont simulé des combats en zone urbaine sur le camp de Kirishim. Ainsi, les sections d’infanterie et de génie françaises, japonaises et américaines ont attaqué les positions tenues par un plastron, qui était joué par d’autres unités des Ground Self-Defense Forces (GSDF). Puis les rôles se sont inversés. En mer, des séances de crossdock ont vu l’Engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et les Chalands de transport maritime (CTM) du Tonnerre réaliser des manœuvres de porte-à-porte avec l’Oosumi, tandis que le PHA accueillait le L-CAC japonais dans son radier. Le retour du GTE à bord du Tonnerre le 16 mai, par embarcations semi-rigides, a marqué la fin de cet exercice multinational de grande ampleur.
La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer Méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.
Sources : État-major des armées
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