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Mission Foch : Coopération et interopérabilité de haut niveau avec l’US Navy

Mise à jour  : 05/03/2020

Les 2 et 3 mars 2020, un entraînement majeur appelé Dual Carrier OPS (DCO) entre le groupe aéronaval américain constitué autour de l’USS Dwight Eisenhower et la Task Force 473 a permis de réaliser des exercices conjoints de haut niveau, dans tout le spectre des capacités des groupes aéronavals (lutte anti-sous-marine, anti-surface ou aérienne).

Les principaux enjeux de l’entraînement étaient aussi bien le partage d’information par la connexion immédiate des réseaux de communication, l’aptitude à mettre en œuvre l’aviation française comme américaine indifféremment sur les deux porte-avions ainsi que la maîtrise des espaces aéromaritimes dans des opérations de haut spectre.

Pour ce faire, l’ensemble des escorteurs a été immédiatement associé afin de rendre les deux forces navales interopérables. Liaisons de données, analyse de situation tactique, capacité de détection, de commandement et de contrôle ou encore de défense des forces à la mer sont autant de compétences mises au service des deux groupes aéronavals par la frégate multimissions Bretagne et la frégate de défense aérienne Chevalier Paul. Cette dernière s’est vue plus particulièrement confier la mission de Fleet Air Defense Identification Zone, mission ayant pour objectif de vérifier la conformité de l’identité de tous les aéronefs entrant ou sortant de la zone aérienne constituée autour des deux porte-avions, témoignant ainsi de la confiance accordée par l’US Navy.

Avec les États-Unis, la France est le seul pays à disposer d’un porte-avions nucléaire à catapultes et brins d’arrêt. Cela constitue un lien unique entre les deux pays qui partagent ainsi un savoir-faire, un niveau d’exigence et une capacité commune à faire face au combat de haute intensité. Ces rencontres en mer régulières permettent d’améliorer nos capacités à opérer ensemble.

Lors de ce DCO, dix marins français et américains ont d’ailleurs échangé leurs postes à bord des porte-avions afin de permettre la mise en œuvre de Rafale marine et F18 Super Hornet.  Un programme dense d’échanges et d’exercices a pu être mis en place lors de ces deux jours. Lors de « crossdecks », deux Rafale marine et deux F18-Super Hornet ont réalisé des touch and go et des séances d’appontages et catapultages, avant de se rejoindre en vol aux côtés d’E2C Hawkeye pour la réalisation de trois exercices air-to-air à l’intensité et au nombre d’appareils croissants. Ces divers exercices ont fait se mélanger les appareils et équipages, élevant toujours davantage leur capacité à opérer ensemble à haut niveau opérationnel. Les débriefings ont permis d’enrichir encore davantage l’expérience mutuelle des équipages, tant d’un point de vue technique que tactique.

Alliés historiques, la France et les États-Unis partagent une vision commune des enjeux de sécurité actuels et une volonté partagée de renforcer nos coopération pour encore mieux développer  notre interopérabilité . Tandis que le vice-admiral Lisa Franchetti, commandant la 6e flotte, précisait « nos marines continuent en permanence de développer leur capacité à conduire des opérations en interopérabilité, n’importe où et à tout moment », le contre-amiral Marc Aussedat, commandant la Task Force 473 opinait et complétait : « ces exercices ambitieux renforcent les capacités de haut de spectre de nos forces navales et permettent de partager connaissances et expériences. Ils constituent une pierre de touche de notre coopération, révélant l’excellence de notre interopérabilité ».

Le porte-avions Charles de Gaulle et l’USS Dwight Eisenhower n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils ont opéré ensemble en 2016 en Méditerranée pour conduire des opérations conjointes dans le cadre de la coalition internationale de lutte contre Daech/Inherent Resolve.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense