La nouvelle édition de l’exercice interallié Advanced Tactical Leadership Course (ATLC), stage avancé de commandement de missions tactiques, a été organisé par l’Air Warfare Center (AWC) de la base aérienne émirienne d’Al Dhafra aux Emirats Arabe Unis (EAU) du 1er octobre au 16 novembre 2017. Cette année, ATLC a rassemblé des participants de 8 nations : Emirats arabes unis, France, Angleterre, Egypte, Australie, Arabie Saoudite, Maroc et Oman.
Depuis 2003, les Emirats organisent chaque année cet entraînement multinational, auquel la France prend part dans le cadre des différentes actions de coopération qu’elle mène avec ce pays. Cette participation a mobilisé plus de 300 militaires français. L’encadrement et le soutien ont été apportés par la base aérienne 104 et les forces françaises stationnées aux EAU. Au total, près de 48 aéronefs dont une dizaine pour la France (Rafale, E3F AWACS, Mirage 2000-5F et A400M) ont été engagés dans l’exercice. Pour cette 14ème édition d’ATLC, 915 sorties ont été enregistrées.
Inscrit dans le cadre d’un scénario d’opération de grande envergure, l’exercice visait trois objectifs majeurs pour la France :
- qualifier cinq officiers « chef de mission » et aguerrir le personnel non navigant en instruction;
- donner un entraînement réaliste en environnement complexe avec des moyens de restitution en temps réel ;
- maintenir à haut niveau une coopération franco-émirienne tactique.
La montée en puissance d’ATLC se déroule sur 7 semaines. Pendant les 15 premiers jours, les différents pays participent à des cours théoriques leur permettant d’acquérir un socle commun de connaissances. Viennent ensuite les vols de familiarisation et d’accoutumance appelés « Warm-up » où les participants préparent leurs vols et se familiarisent avec l’environnement, les techniques de management pour la préparation de leur mission et les procédures du cours. Tous les participants prennent ensuite part à un briefing général regroupant les forces amies et ennemies de l’exercice, qui lance le départ de la phase pratique d’une durée de 4 semaines. Pendant cette phase, les participants de toutes les nations réalisent des vols quotidiens au cours desquels ils sont insérés dans des dispositifs complexes et réalistes. Le jour J, jour de l’évaluation du chef de mission, celui-ci doit conduire l’opération et gérer en temps réel la vingtaine d’aéronefs qu’il a sous ses ordres. Un bilan est réalisé pour conclure sur la réussite ou non du chef de mission.
Il s’agit pour les nations d’améliorer la standardisation des procédures et des tactiques, tout en poursuivant l’entraînement des pilotes à la conduite et à la réalisation de missions complexes dans un environnement interallié. Malgré les engagements opérationnels soutenus, cet exercice demeure une priorité pour la France qui en est la première nation étrangère contributrice.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense