Le 26 janvier 2018, la frégate de défense aérienne (FDA) « Chevalier Paul » a achevé trois semaines de participation à l’opération Chammal au sein du groupe aéronaval articulé autour du porte-avions américain USS « Theodore Roosevelt », déployé dans le golfe arabo-persique. Durant cette période, le Carrier Strike Group 9 (CSG9) a notamment assuré des missions d’appui aérien sur le théâtre irako-syrien, dans le cadre de l’opération Inherent Resolve contre Daech.
Le « Chevalier Paul » a assuré les fonctions de protection du porte-avions et de contrôle de ses aéronefs projetés, habituellement dévolues à un cruiser américain. Une courte phase de montée en puissance et de rappel des procédures propres au CSG9 ont permis au « Chevalier Paul » de s’insérer pleinement dans les opérations du groupe et d’atteindre une totale interopérabilité.
Le « Chevalier Paul » a pris le 19 janvier le commandement de la défense aérienne de la force. Grâce aux capteurs et systèmes d’armes performants du bâtiment, l’équipage a pu prévenir toute action agressive pouvant nuire à la bonne mise en œuvre des aéronefs du porte-avions américain.
Parallèlement, le « Chevalier Paul » assumait, en tant que Sector Air Defense Commander, le contrôle de tous les aéronefs transitant dans la zone au profit de la défense aérienne du Golfe arabo-persique sous le commandement américain de l’United States Air Forces Central Command. Enfin, son hélicoptère embarqué NH 90 participait à la surveillance de la zone face aux éventuelles menaces asymétriques.
Ces missions constituent une des contributions directes de la France à l’opération interalliée Inherent Resolve, et ont permis à l’équipage du « Chevalier Paul » d’entretenir ses savoir-faire en matière de défense aérienne dans un environnement tactique dense.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’Operation Inherent Resolve (OIR). Il mobilise aujourd’hui 1 100 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation », au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier « appui », consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste par l’action combinée des moyens aériens déployés, de la TF Wagram et des bâtiments de la Marine nationale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense