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Chammal : Hawkeye, les yeux et les oreilles du groupe aéronaval

Mise à jour  : 30/11/2016

Sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle, déployé avec son groupe aéronaval dans le cadre de l’opération Chammal, la silhouette peu commune des 2 avions E-2C Hawkeye intrigue. Cet aéronef particulier, propulsé par deux hélices et de puissants moteurs, est le seul avion de guet aérien avancé pouvant être embarqué. Focus sur cet « œil de faucon » essentiel dans les opérations menées depuis le porte-avions.

Pour les bâtiments du groupe aéronaval et les pilotes de chasse qui décollent tous les jours pour recueillir du renseignement et frapper Daech au-dessus de l’Irak et de la Syrie, le Hawkeye est une sorte de grand-frère. Ses cinq membres d’équipage, deux pilotes et trois tacticiens aéronautiques, sont toujours les premiers catapultés du pont d’envol du Charles de Gaulle et les derniers à apponter, souvent de nuit.

Une des premières missions du Hawekeye, «l’œil de faucon », est d’éclairer la force dans sa zone d’opérations à l’aide de ses différents capteurs dont son puissant radar si caractéristique qui permet de voir loin. Ce véritable « œil avancé » de la force contrôle également les aéronefs présents (chasse, ravitailleurs, drones …), il assure la coordination des missions aériennes et informe les contrôleurs tactiques opérationnels [1] de la situation « temps réél » sur le théâtre. Dans les casques de l'équipage, les échanges radios tactiques entre les aéronefs de la coalition grésillent. Les cinq membres d’équipages se répartissent près de dix réseaux radios qu’ils doivent veiller lors des missions opérationnelles, pour assurer la  coordination de l’activité aérienne dans la zone d’opération.

« Le théâtre du Levant est un zone d’opération très riche, qui permet aux équipages de la flottille d’exploiter tous les systèmes embarqués à bord du Hawkeye. La remise en question dans cet environnement dense et complexe est permanente et permet aux plus jeunes d’engranger une grande expérience opérationnelle. Relais radio au profit des avions de la coalition, transmissions d’ordres, détections radar, guerre électronique, c’est notre quotidien», témoigne le capitaine de corvette Ludovic, un des tactical air controller embarqué (TACAé) sur E-2C Hawkeye.

«Une mission du Hawkeye, c’est quasiment dix heures de travail », précise un des pilotes de la Flottille 4F à laquelle appartiennent les Hawkeye. « Il y a le briefing avant le vol, pour lequel nous recevons nos directives de la coalition via l’état-major embarqué à bord du Charles de Gaulle. Puis le vol proprement dit, qui dure plusieurs heures. Enfin, il y a le débriefing et les compte-rendus vers la coalition », énumère le capitaine de corvette Nicolas. Le groupe aéronaval peut bien compter sur ces marins du ciel pour voir loin, contrôler, coordonner les vols et rendre compte. Un travail d’équipage aéro-maritime.

[1] Le Combined air operation centre (CAOC) pour la coalition et le commandant de la zone maritime Méditerranée (CECMED) pour la France.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense