Les Contrôleurs des opérations ariennes (COA) sont des officiers chargés du briefing des missions aériennes menées par les aéronefs de l’aéronautique navale. Ils jouent un rôle crucial dans la préparation et la sécurité des vols. L’enseigne de vaisseau de première classe (EV1) Henry est l’un d’eux. Actuellement intégré au sein du Groupe aérien embarqué (GAé) déployé sur le porte-avions Charles de Gaulle, il contribue au bon déroulement des opérations réalisées dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21.
Diplômé d’une école de commerce, hôtellerie et gestion puis directeur des achats et de la logistique à Madagascar, rien ne semblait prédestiner l’EV1 Henry au métier qu’il exerce aujourd’hui. Pourtant, il décide rapidement de changer de vie et s’engage dans la Marine nationale en 2017 en qualité d’expert logistique au Centre de soutien des opérations et des acheminements (CSOA). Cette première expérience lui permet de mûrir son projet : il sera COA dans l’aéronautique navale. Quatre mois de formation à l’École navale, une mise pour emploi sur le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude et cinq mois au Centre de formation de l’aéronautique (CEFAE) seront nécessaires pour y parvenir. Le voici à présent « COA ab-initio », affecté au Centre d’expertise du Groupe aérien embarqué (CENTEX GAé).
Concrètement, l’EV1 Henry assure la préparation et le briefing des missions des pilotes de Rafale Marine déployés en mission CLEMENCEAU 21, de la Méditerranée jusqu’au Golfe : « Mon rôle, c’est de fournir le renseignement technique, tactique et géopolitique nécessaires à la bonne appréhension du terrain, pour que les équipages qui préparent les vols aient connaissance de tous les paramètres utiles à la mission et se coordonnent efficacement. Les informations et les retours d’expériences que j’analyse me permettent de briefer les pilotes pour les aider à mieux maîtriser la menace. C’est essentiel, jusqu’au dernier moment, pour tenir compte des événements de dernière minute : repositionnement d’un moyen maritime, arrivée subite d’une nouvelle menace, changement de cap d’une cible, etc. Toutes les indications dont j’informe les pilotes leur permettent d’adapter leur tactique aux vols à venir. Au-delà de cet aspect opérationnel, j’apprécie particulièrement le volet entraînement des pilotes. Il me faut pour cela imaginer des scénarios crédibles et variés pour les aider à se projeter dans tous les cas de figure qui pourraient se produire sur le terrain. C’est un travail complexe, particulièrement challengeant et intéressant ».
Après la mission CLEMENCEAU 21, l’EV1 Henry a déjà des objectifs bien définis : « Je participerai au stage Officier de renseignement interprétateur-analyste (ORIA) pour achever ma formation. C’est la dernière étape avant que je sois affecté en flottille de chasse ! ».
Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le Groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participe à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et est déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.
Sources : État-major des armées
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