Dans le cadre de l’opération CHAMMAL, le détachement français du CAOC (Combined Air Operations Center) situé sur la base américaine d’Al Udeid au Qatar, a reçu ces derniers temps des renforts de la Marine nationale en quantité significative, pour une durée de cinq semaines.
Certains d’entre eux occupent conjoncturellement des postes à compétence interarmées pouvant être occupés indifféremment par des marins, des aviateurs ou des terriens, tels que l’officier chargé du Weaponnering, le JICO (Joint Interface Control Officer) chargé des liaisons de données tactiques, un chef de mission sur E-3F AWACS du 36ème SDCA, le comptable ou le chancelier. Plusieurs « marins du ciel » ont de surcroit été déployés spécifiquement pour l’intégration des aéronefs de l’aéronautique navale dans l’opération OIR (Operation Inherent Resolve). Au cœur de la planification et de la conduite des opérations aériennes au Levant, ces derniers sont plus particulièrement chargés des aéronefs du Groupe Aéronaval actuellement déployé en méditerranée Orientale et d’un Atlantique 2 déjà présent sur le théâtre depuis plusieurs mois.
Au total, près d’une dizaine de marins, du maitre principal au capitaine de vaisseau, font partie du détachement français qui arme en permanence cette structure au sein d’un état-major de l’USAF dont ils partagent la mission : permettre à tous les aéronefs français de s’intégrer au mieux au sein de la coalition chargée de lutter contre les terroristes au Levant et leur permettre d’effectuer des missions exploitant l’ensemble du spectre de leurs capacités. La présence de ces hommes et ces femmes au CAOC d’Al Udeid illustre l’engagement de la France au côté de ses alliés pour mener à son terme le combat contre Daesh.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense