Le jeudi 13 juin, le détachement du Service des essences des Armées (SEA) de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant a inauguré son nouveau laboratoire. Opération sensible pour les militaires du SEA, puisqu’ils ont dû déplacer leur ancien laboratoire pour en installer un nouveau à la place, le tout en temps contraint, afin de ne pas obérer leur capacité quotidienne d’analyse du carburant.
Dans un premier temps, l’ensemble du matériel de l’ancien laboratoire a été retiré et stocké à l’abri, tandis que l’Algéco dans lequel il était installé a été retiré du dépôt. Les militaires, -ne bénéficiant pas de moyens de chargement lourds-, se sont fait aider par le personnel du centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements, doté de charriots élévateurs adaptés.
Le nouveau laboratoire a ensuite été disposé sur l’emplacement de l’ancien. Il est intégré dans un conteneur de type TC20, fruit d’une innovation portée par le SEA. Il est équipé des mêmes outils que le précédent laboratoire (freezing point, micro-distillation), mais est facilement déployable et bien plus fonctionnel et sécurisé. Il est notamment « tout équipé » et dispose d’espaces de stockage permettant d’acheminer, dans un seul et unique conteneur, l’intégralité des outils nécessaires à l’analyse du carburant, ce qui le rend immédiatement opérationnel dès son déploiement.
Le capitaine Alexis, chef du dépôt souligne : « avec son laboratoire projetable, le SEA fait une fois de plus preuve d’innovation en permettant la réalisation du contrôle-qualité du carburant au profit des Forces, en tout lieu et en tout temps. Sa conception, à partir d’un TC20, le rend parfaitement adapté aux moyens de transports conventionnels, militaires ou civils, et à son stockage sur une longue période. Enfin, cet outil s’inscrit de façon cohérente et durable dans la certification ISO 9001, récemment acquise par le SEA, à travers ses différents processus. ».
Une fois les 6.5 tonnes du laboratoire posées sur son emplacement final, l’activité du dépôt a pu reprendre son cours normal.
Le kérosène, aussi appelé carburéacteur pour turbomachine, est utilisé quotidiennement pour alimenter les aéronefs stationnés ou en transit sur la BAP. Il s’agit d’une matière dangereuse dont la manipulation et le stockage peuvent être délicats, le kérosène étant un produit aux caractéristiques complexes et surveillées. Les militaires du SEA réalisent ainsi un contrôle portant sur la qualité du produit, mais également sur son approvisionnement au stockage, jusqu’à sa distribution. Ainsi le contrôle du carburant est-il essentiel pour garantir la bonne réalisation des opérations aériennes de la BAP.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense