Les militaires français et jordaniens ont mené le 15 janvier 2019 un exercice de coopération sur la base aérienne projetée au Levant.
Dans le cadre de cet exercice, un pick-up blanc simulant un véhicule hostile se rapproche à vive allure avec à son bord, un groupe de trois individus armés. En arrivant au poste de contrôle, l’un des individus effectue des tirs factices sur les militaires jordaniens. Deux d’entre eux sont mis hors de combat. Immédiatement, le centre d’opération jordanien est prévenu de l’intrusion. Il déclenche son groupe d’intervention rapide et demande un renfort au détachement de protection français. En parallèle, l’équipe médicale est mise en alerte.
Un important dispositif est mobilisé. Les spécialistes du détachement de protection français sont déployés : groupes d’intervention rapide, luttes anti-drone, spécialistes explosifs et équipes cynotechniques se rendent sur les lieux de l’attaque. Les individus sont toujours armés et circulent sur la base aérienne.
Après avoir a priori piégé un des axes d’accès, les trois assaillants se dirigent vers un des bâtiments. Les militaires réalisent un bouclage de la zone. Un chien, spécialisé en aide à la recherche et à la détection d’explosif est engagé. Guidé par son maître, le berger belge malinois s’affaire avec empressement.
Grâce à son flair, il est capable de détecter les explosifs. Au bout de quelques minutes de recherche, le chien marque une pause et s’assied ; c’est le signe qu’il vient de trouver un IED (engin explosif improvisé). L’équipe EOD (équipe de déminage) neutralise l’engin explosif, tandis que les militaires jordaniens procèdent à l’assaut avec les militaires français en appui de la manœuvre. Face à la puissance de feu de l’équipe d’intervention, les deux assaillants cachés derrière un bâtiment posent leurs armes au sol.
Cet exercice de synthèse symbolise la coopération entre les militaires français et jordaniens. De tels exercices sont régulièrement organisés pour favoriser l’interopérabilité entre les deux forces.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense