Afin de minimiser les risques de propagation de la pandémie de la COVID-19 sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant, les militaires déployés doivent respecter un protocole sanitaire en adéquation avec les préconisations françaises et jordaniennes. Elles s’appuient notamment sur la réalisation de tests et de périodes de confinement. Éclairage sur ces mesures de précaution.
Le samedi 06 juin 2020, le lieutenant Laura, chargée de communication, se prépare pour son premier départ en opération extérieure (OPEX). Elle se rend sur le camp militaire de Satory, afin d'y effectuer le test virologique de dépistage de la COVID-19. A son arrivée, elle reçoit un briefing sur les consignes et le programme des jours à venir : « Les règles sont simples, mais strictes : aucun contact avec les personnes déjà présentes sur le camp, horaires définis pour aller prendre nos repas au mess, distanciations physiques à respecter et port du masque obligatoire lors de nos rares déplacements. »
Une fois le doute sur une potentielle infection à la COVID levée, elle embarque dans un A400M en direction de la BAP. En arrivant sur les lieux et avant de rejoindre son poste opérationnel, elle est ensuite confinée pour quatorze jours, à l’instar du Sergent-chef Eric, arrivé quelques jours plus tôt.
Le Sergent-chef Éric, opérateur image, a en effet également dû effectuer une quatorzaine sur le théâtre. Dans le sas mis en place pour effectuer cet isolement, les règles franco-jordaniennes sont strictes. Elles comprennent un volet médical et une procédure de distanciation sociale afin d’endiguer tout risque de contamination.
« C’était certes une situation frustrante, mais nous touchions du doigt l’objectif » précise le Sergent-chef Éric. « Nous avons profité de cette période pour apprendre à connaître les autres confinés. Isolés avec quelques soldats du 25e Régiment du génie de l’air (RGA), nous avons en effet pu élargir notre culture interarmées. Mais nous avons également mis à profit ce temps pour préparer l’opération qui s’ouvrait à nous. D’ailleurs, les Rafale nous rappelaient constamment les raisons de notre présence ici et la raison de l’effort à consentir pendant ce confinement car la lutte contre les groupes terroristes de Daesh se poursuit. »
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
Sources : État-major des armées
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