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CHAMMAL : Trois questions à l'adjudant Lucille, masseur-kinésithérapeute sur la base aérienne projetée au Levant

Mise à jour  : 13/11/2020

Diplômée d’un institut de formation en masso-kinésithérapie, l'adjudant Lucille s’est engagée il y a 7 ans en tant que MITHA (militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées). Aujourd’hui déployée au sein de l’opération CHAMMAL sur la Base aérienne projetée au Levant (BAP), elle nous explique sa mission.

Quel est votre rôle au sein de la BAP ?

« Au sein de la BAP, je fais partie de l’antenne médicale aussi appelée ‘’Rôle 1’’. Je participe aux soins des patients par la rééducation suite à un traumatisme et par la prévention des blessures récidivantes. Cela permet ainsi au personnel de pouvoir reprendre plus rapidement les activités dans de meilleures conditions et éventuellement éviter un rapatriement en France. J’ai aussi un rôle de conseil - reprise de sport, ergonomie - et d’éducation : je cherche à ce que les patients puissent être un maximum acteurs de leur rééducation et puissent continuer seuls, notamment si je suis amenée à partir avant la fin de prise en charge. Dans la mesure du possible je mets en place des fiches d’exercices personnalisées.

Quand et combien de temps êtes-vous déployée en opération ?

Sur la base du volontariat, à peu près tous les 2 ans, les kinés sont projetés pour une période de 3 semaines correspondant à la fin du mandant des pilotes de chasse. Toutefois, tous les personnels peuvent bénéficier de mes services après une visite préalable chez le médecin car nous travaillons sur prescription médicale. 

Le kiné n’étant pas toujours présent sur base, il est souvent très attendu et son agenda est vite pris d’assaut dès son arrivée. Personnellement, j’aime beaucoup partir en opération car c’est très enrichissant tant sur le plan professionnel que personnel. On y rencontre beaucoup de personnes aux métiers divers qui sont passionnées et heureuses de nous faire découvrir leurs spécialités.

Quelles sont les différences entre votre pratique en métropole et votre activité sur les théâtres ?

Mes consultations au Levant diffèrent de celles en hôpital d’instruction des armées (HIA) en France car les pathologies sont différentes et il faut s’adapter au matériel disponible et aux contraintes opérationnelles.
La pratique sur le théâtre se rapproche plus d’une pratique en milieu libéral car il s’agit le plus souvent de traumatismes récents, non opérés.

Mais comme en France, les raisons de consultation varient. Elles peuvent être d’ordre traumatique (entorses) par surentrainement au sport (tendinopathie, déchirure) ou par mauvaise posture (douleur au dos). De plus, certains personnels consultent pour le suivi de pathologies chroniques. Enfin, je reçois les pilotes de chasse et les navigateurs qui souffrent souvent de douleurs post vol, principalement des douleurs lombaires et cervicales. »

                        

               

                    

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région, car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA