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CHAMMAL - Transmettre le sens de la mission. Portraits du capitaine Alexandre et du commandant Stan en opération

Mise à jour  : 21/07/2021

Le capitaine Alexandre, jeune pilote de chasse, conduit ses premières missions de guerre sur Rafale dans le ciel du Levant. Déployé sur la Base aérienne projetée (BAP ) aux côtés d’une partie de la 30e Escadre de chasse, il fait ses armes au sein du Détachement chasse (DETCHASSE) dirigé par le commandant Stan. Expériences croisées d’un jeune pilote et de son chef.

« Le plus long, c’est de balayer toutes les missions que remplit le Rafale » affirme le capitaine Alexandre, âgé de 29 ans. En 2019, à l’issue d’une longue phase de formation opérationnelle, il est qualifié Pilote de combat opérationnel (PCO) et devient Sous-chef de patrouille (SCP). Arrivé sur la BAP, il découvre progressivement les exigences d’un théâtre d’opérations extérieures : « Ce qui est nouveau ici c’est le contexte. C’est la première fois que je vole sur un Rafale armé » poursuit-il. Un avion de combat omnirôle[1] à bord duquel son chef, le commandant Stan, a eu la chance de faire ses premiers vols en 2014.

En tant que chef du détachement, le commandant Stan apporte son expérience de la zone Moyen-Orient. Il l’a fréquentée la première fois en 2016 depuis les Émirats arabes unis et lors de ses derniers détachements. Son regard, forgé par la connaissance de l’opération, témoigne d’une analyse fine du terrain. « Le rythme des missions reste inchangé. Leur nature, en revanche, a évolué » précise-t-il.

Comme le commandant Stan l’explique, « l’opération est aujourd’hui dans une phase de stabilisation ». Elle s’inscrit dans un contexte opérationnel complexe, marqué par des enjeux de puissance. Les objectifs de l’opération demeurent néanmoins intangibles : marquer notre présence dans la zone aux côtés de nos alliés et poursuivre la lutte contre Daech tout en protégeant les forces alliées, en l’air comme au sol. Rendre lisible et perceptible l’importance de l’action du détachement chasse français aux acteurs de l’opération est un défi pour le commandant, qu’il relève au quotidien avec comme leitmotiv : « Fédérer l’équipe et garder le cap de la mission, tout en assurant la sécurité du personnel, une priorité ».

La réussite de cette mission découle de la force du lien qui se tisse entre les différents militaires qui arment le détachement. L’équipe de préparation des missions, constituée par des militaires de diverses spécialités, œuvre au but commun poursuivi : « assurer la disponibilité de l’avion et exploiter tout le panel des missions dont est capable le Rafale » comme le rappelle le commandant. De son côté, le capitaine devine, avant de voler, « le besoin de cultiver l’esprit d’équipe et d’apprendre à avoir confiance en ses équipes ».

Animé par les mêmes desseins, le jeune pilote prend, lui aussi, part à la mission. Il construit son expérience de pilote de guerre au contact des pilotes du détachement : « Ils sont tous passés par là. Ils sont de bons conseils et me briefent en détail » affirme-t-il. Poursuivre la pratique du pilotage et s’enrichir des différentes missions représentent ses principales ambitions.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.

[1] L’avion de combat omnirôle peut réaliser des missions de défense aérienne, de reconnaissance, d’attaque et d’appui en même temps.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA